L'HYPERTROPHIE ventriculaire gauche (HVG) est liée à l'exposition à des valeurs élevées de pression artérielle mais aussi à d'autres facteurs déterminant le risque cardio-vasculaire, tels que la consommation de sel, la surcharge globale, le vieillissement, la rigidité artérielle. Elle est associée à un risque d'AVC multiplié par 4, à un risque d'accident coronaire multiplié par 2 à 3 (même en l'absence de la maladie coronaire), à un risque d'artériopathie périphérique multiplié par 3, et à des troubles du rythme auriculaire ou ventriculaire et à la survenue de morts subites. On sait que l'épaississement des parois du ventricule gauche (VG) a pour conséquence de ralentir le remplissage du VG, d'où altération de la perfusion myocardique, particulièrement précoce chez les hypertendus avec HVG.
L'ECG est habituellement recommandé chez l'hypertendu, à la recherche de l'HVG ; en revanche, l'échocardiographie ne peut être généralisée dans le cadre d'un dépistage systématique de l'HVG. Comme l'a démontré l'étude Life, la régression de l'HVG, tant à l'ECG qu'à l'échocardiogramme, permet d'améliorer le pronostic cardio-vasculaire.
Méthodologie rigoureuse.
L'étude Picxel a porté sur 556 patients hypertendus atteints d'une HVG (identifiée sur des seuils d'index de masse ventriculaire gauche supérieurs à 100 g/m2 de surface corporelle pour la femme et à 120 g/m2 pour l'homme) ; l'objectif de comparer l'association fixe périndopril/indapamide (Preterax) à un traitement de référence dans cette indication, l'énalapril. A noter la rigueur méthodologique de cette étude : quatre échocardiographies en mode TM ont été réalisées pendant la durée de l'étude, toutes les images ont été numérisées pour pouvoir travailler sur une base informatisée et ont fait l'objet d'une relecture en triple aveugle réalisée par un comité central d'experts indépendants. Les résultats montrent qu'au terme d'un an de traitement, la réduction de l'index de masse ventriculaire gauche était de - 13,6 g/m2 dans le groupe Preterax versus - 3,9 g/m2 dans l'autre groupe. La diminution de l'IMVG étant plus importante dans l'hypertrophie concentrique (à haut risque vasculaire) que dans l'hypertrophie excentrique.
Un impact vasculaire spécifique.
Une plus forte régression de l'HVG était retrouvée même chez les patients ayant eu une réponse tensionnelle incomplète, ce qui suggère l'efficacité spécifique de Preterax sur l'HVG. Par ailleurs, l'association périndopril/indapamide a entraîné une réduction plus importante de la pression artérielle systolique (- 22 mmHg et 17,5 mmHg respectivement). Comme le soulignent les auteurs de l'étude, la supériorité de Preterax sur la régression de l'HVG ne s'explique pas seulement par sa supériorité sur la baisse tensionnelle, mais par son impact vasculaire spécifique. D'une part, il normalise la pression pulsée et améliore la compliance des grosses artères, et par là, diminue la contrainte à l'éjection ventriculaire gauche ; d'autre part, en restaurant une microcirculation artériolocapillaire efficace (on assiste dans l'hypertension à une raréfaction des capillaires), il permet d'améliorer la perfusion tissulaire myocardique.
Conférence de presse organisée par les Laboratoires Ardix/Therval Médical, avec la participation des Prs R. Asmar (Paris), P. Guéret (Créteil) et Ph. Gosse (Bordeaux).
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