« POUR TOUCHER le maximum de personnes, nous devons démontrer que l'ICM est un enjeu de société. » Lors de l'annonce par les Prs Gérard Saillant, Yves Agid et Olivier Lyon-Caen, de la campagne médiatique sur le futur institut du cerveau et de la moelle épinière, un communicant de l'agence Publicis est venu expliquer le rôle spécifique attribué à chacun des supports médias. Un spot télévisé, diffusé notamment sur TF1 et LCI, jouant sur l'émotion, sera sous-titré du slogan « C'est formidable de pouvoir conserver toutes ses capacités physiques... à condition de conserver aussi toutes ses capacités mentales. » Une femme sur deux qui naît aujourd'hui sera centenaire, a rappelé le Pr Saillant, chirurgien orthopédique et traumatologue. L'annonce radio stigmatisera elle aussi les troubles de la perte de mémoire, traduits de façon pertinente par la diffusion de morceaux de chansons françaises très populaires (« les Mots bleus », de Christophe, « la Bohême », de Charles Aznavour...) interrompus subitement par des silences. L'annonce presse écrite devrait mobiliser davantage sur la mesure du problème en termes de santé publique, avec un visuel très fort, celui d'un cerveau figurant une explosion atomique.
« Concentration d'excellence scientifique au service du malade ».
Le lancement de cette campagne a été l'occasion pour les fondateurs de dresser un premier bilan annuel. Des partenariats publics ont été concrétisés avec l'Etat, via le ministère de la Santé, l'AP-HP, qui a cédé les 4 000 m2 de terrain nécessaires, la Caisse des dépôts et des consignations, l'Inserm, qui a été le premier à mettre trois millions d'euros dans le projet, et le Cnrs.
D'autres partenaires, privés, ont eux aussi déjà apporté un soutien important à la réalisation de l'ICM : la Fédération française du sport automobile, la fondation de la Fédération internationale de l'automobile, sous l'impulsion de son président Max Mosley, nouveau membre fondateur.
Le « business plan », avalisé par le prestigieux cabinet d'audit Ernst et Young en 2004, a fait apparaître un budget prévisionnel de fonctionnement de 62 millions d'euros et un budget prévisionnel d'exploitation de 58 millions.
Reste à créer d'ici à 2008, date annoncée de la naissance effective de l'institut, le bureau de la Fondation de l'ICM, qui récoltera les fonds, à renforcer les partenariats internationaux, à labelliser les équipes émergentes et à attribuer les premiers contrats de recherche. « Le conseil scientifique ne sera composé que de chercheurs étrangers de très haut niveau », a insisté le Pr Saillant.
L'ICM veut en effet devenir l'épicentre d'un réseau national et international autour de la recherche en neurologie, un institut au service du malade, qui lui-même servira la recherche et en bénéficiera directement. L'ICM, ce seront 1 000 chercheurs qui se pencheront sur les cent milliards de neurones qui peuplent le cerveau humain.
Les dons peuvent être adressés à : ICM, CHU Pitié-Salpêtrière, 47, bd de l'Hôpital, 75561 Paris Cedex 13 ; www.icm-institute.org.
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