UNE NOUVELLE réunion a eu lieu au ministère de la Santé, en présence des intersyndicats de médecins hospitaliers, pour faire le point sur la rénovation de leur statut. Cette réforme prévoit de nouvelles règles d’affectation pour les praticiens hospitaliers, ainsi que l’instauration d’une part complémentaire variable dans leurs revenus.
Chacun de ces deux sujets suscite de nombreuses interrogations au sein du corps médical, si bien que la publication des textes, annoncée depuis des semaines, n’a toujours pas eu lieu. Le ministère de la Santé veut s’assurer le soutien du plus grand nombre. De nouvelles discussions avec les conférences de présidents de CME sont envisagées, bien que le ministère présente le dossier comme totalement bouclé.
Le problème de l’Ircantec.
Plusieurs questions restent tout de même en suspens, et pas des moindres, note pour sa part la présidente de l’Inph (Intersyndicat national des praticiens hospitaliers), le Dr Rachel Bocher. S’agissant des retraites, la réforme de l’Ircantec – le régime complémentaire des PH, en déficit – semble au point mort. «Ce ne sont pas les mesurettes proposées qui atténueront la diminution de nos retraites programmée à 30% au minimum», condamne Rachel Bocher. La part complémentaire variable pose aussi question : «Indépendamment du financement improbable de cette mesure, le contour obscur des critères d’attribution nous font craindre le pire quant à sa distribution», s’inquiète la présidente de l’Inph. Il faut dire que les rangs de l’Inph comptent de nombreux anesthésistes- réanimateurs (réunis au sein du Snphar, le Syndicat national des praticiens hospitaliers anesthésistes-réanimateurs) ; ces spécialistes comprennent mal que les chirurgiens bénéficient avant eux de la part complémentaire variable. Les projets de textes du ministère prévoient une montée en charge progressive du dispositif de la part variable, qui ne concernera au départ que la chirurgie et la psychiatrie.
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