> Jazz/rock
LE PIANISTE Brad Mehldau participe depuis près de quinze ans maintenant au renouveau populaire du jazz. D'abord découvert en compagnie de son alter ego Joshua Redman (saxophone), le jeune homme - qui faisait partie d'une formation rassemblée spécialement pour les festivals de l'été, dirigée par le guitariste Kurt Rosenwinkel et composée uniquement de jeunes loups très affamés - a atteint la plénitude de son travail au sein de son merveilleux trio avec Larry Grenadier (basse) et Jorge Rossy (batterie). Désormais, c'est en solo qu'il s'exprime afin d'explorer d'autres formes de musique (en ouverture, le 3 septembre).
Les nouvelles tendances du jazz - électro, world, funk, house, etc. - sont omniprésentes dans cette édition. Ainsi noJazz (le 3), découvert par le producteur historique américain Teo Macero (ex-Miles Davis & Thelonious Monk) ; le trompettiste franco-guinéen Soel (le 4), révélé par un des champions du genre, Ludovic Navarre alias Saint-Germain ; l'excellent trompettiste français Erik Truffaz (le 9), précurseur du style dans l'Hexagone, qui, à la tête de son Ladyland Quartet, invitera le vocaliste tunisien Mounir Troudi ; le pianiste caméléon Laurent de Wilde (le 10), éternel défricheur d'une musique cependant calibrée ; Wise (le 11), le quintette français électro-jazz ; Richard Bona (le 4), virtuose de la basse électrique, et surtout le trompettiste Roy Hargrove (le 10), qui, associé à son groupe RH Factor, délivre un des meilleurs exemples de la fusion entre le jazz, le funk et autres expressions de la musique populaire noire américaine.
Le saxophoniste-flûtiste Charles Lloyd, 65 ans, fait partie de cette génération de jazzmen, très vénérée actuellement parce que gardienne d'un esprit et d'une certaine pensée, qui colporte une musique absolument splendide. Avec son Quartet, comprenant la talentueuse et solide pianiste Geri Allen, il pratique un jazz proche des étoiles.`
Improvisations.
Dans les années 1960, la vague free déferla sur la vieille Europe. Quelques jeunes musiciens de l'époque happèrent au passage le train de la musique révolutionnaire. Le pianiste allemand Joachim Kühn, le batteur suisse, français d'adoption, Daniel Humair, et le saxophoniste François Jeanneau firent partie du voyage. Le premier, surdoué des claviers, poursuit toujours son travail d'improvisation libre et de défrichage (le 8) ; le deuxième, rythmicien incomparable et inventif, joue volontiers les patriarches au service des générations futures, françaises ou américaines (le 9) ; quant au troisième, le grand orchestre reste son outil de prédilection (le 7).
Le jazz vocal, qui aujourd'hui draine le plus le public, sera bien représenté. Si l'on ne présente plus la magnifique diva, reine de l'improvisation et de la mélodie, Dianne Reeves (le 11) ou le duo belge David Linx (voix)-Diederik Wissels (piano) (le 11), la jeune chanteuse suédoise Jeanette Lindström (le 4) fait partie de ces vocalistes à suivre et/ou à découvrir, pour sa visite des standards et du répertoire.
Autres rendez-vous à ne pas manquer : les hommages à Eric Dolphy, par Jean-Marc Padovani (le 4), et à Charlie Parker, dont on célébrera en 2005 le 50e anniversaire de la disparition, par le saxophoniste italien Stefano Di Battista (le 12), le pianiste Danilo Perez (le 12), actuellement membre du Quartet de Wayne Shorter, et le trompettiste Dave Douglas (le 7), avec, au piano, le somptueux Uri Caine.
Jazz à la Villette, du 3 au 12 septembre (Cité de la musique, parc & grande halle Trabendo), 01.44.84.44.84 et 01.40.03.75.75 , www.cite-musique.fr.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature