Les principaux systèmes de climatisation
Les climatiseurs individuels sont des appareils monoblocs ou biblocs (split-system) à condensation, par air ou par eau. Placés dans chaque local, ils ventilent, rafraîchissent, déshumidifient et peuvent également assurer le chauffage. Pour leur part, les systèmes centralisés ou semi-centralisés tout-air comprennent une centrale de traitement d’air et quatre réseaux d’air : l’amenée d’air extérieur, la reprise de l’air des locaux, l’insufflation dans les locaux d’un mélange d’air repris et d’air extérieur et l’évacuation d’air excédentaire. Des groupes de production de froid souvent réversibles (avec production de chaud) véhiculent de forts débits d’air pour des puissances moyennes avec un fort encombrement. Les gammes existantes se situent entre 10 000 et 60 000 m3/h. Au-delà de ces débits, on coupe plusieurs centrales. « Si, dans ces systèmes, la condensation à eau s’avère plus performante que la condensation à air, elle coûte plus cher en fonctionnement », estiment les experts en ventilation de l’Agence française de sécurité sanitaire environnementale (AFSSE) dans leur rapport1. Enfin, les systèmes décentralisés ont recours à des unités divisionnaires qui sont installées dans chaque local ou chaque zone du bâtiment et qui sont raccordées à une boucle d’eau parcourant le bâtiment hospitalier.
Comment maîtriser les risques sur la chaîne de ventilation
Les gaines de ventilation, les filtres et les humidificateurs deviennent parfois des réservoirs de fibres, de composés organiques volatils, de poussières organiques et de micro-organismes (moisissures, bactéries et amibes). Les occupants d’établissements de santé peuvent être ainsi exposés à des incidents allergiques, à des cas d’aspergillus ou encore à la légionellose2. D’où l’importance de veiller à ce que les circuits d’eau ne soient pas propices à la prolifération de micro-organismes. Les prescriptions portent notamment sur l’entretien et la surveillance de manière régulière des installations, qui sont la condition nécessaire pour prévenir la prolifération des légionnelles. On doit prévoir également des actions lorsque la contamination en légionellose de l’eau des tours aéroréfrigérantes devient trop importante. Les concentrations relevées doivent se situer entre 103 et 105 unités formant colonie par litre (UFC/l). Au-delà de concentrations relevées supérieures à 105 UFC/l, l’installation doit être obligatoirement arrêtée et des mesures de désinfection seront mises en œuvre. Plus généralement, il faut surveiller régulièrement le recyclage de l’air, le respect des débits d’air, la bonne évacuation des condensats, la propreté du réseau de gaines d’air, ainsi que la qualité de la diffusion de l’air. Enfin, les centrales à condensation par air ou par eau doivent faire l’objet d’une maintenance rigoureuse, notamment des filtres qui doivent être nettoyés, tous les quinze jours, avec une solution détergente neutre et ensuite correctement séchés avant d’être replacés.
2. Liés au fonctionnement de tours aéroréfrigérantes.
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