Lors du troisième colloque de l’appel de Paris, organisé par l’Association pour la recherche thérapeutique anticancéreuse (ARTAC), le président Dominique Belpomme a appelé le monde politique à agir d’urgence contre le développement de nombreuses maladies liées à la dégradation de l’environnement. Et à inscrire la santé, et pas seulement l’environnement, dans le principe de précaution.
« Dès 2004, nous disions que beaucoup de cancers trouvaient leur origine dans le fœtus, sous l’effet des dégradations physiques, chimiques et biologiques de notre environnement. Désormais, nous en avons la confirmation », a-t-il avancé en conférence de presse, en s’appuyant sur de nouvelles recherches scientifiques, qui montrent que les enfants seraient les plus vulnérables.
Selon des données internationales (dont certaines en provenance de l’Organisation mondiale de la santé), citées par l’association, « il y a depuis environ 30 ans, chaque année, 1 % en plus d’enfant atteints de cancer ou de leucémie ». À la clef, c’est « l’implosion de notre sécurité sociale sous la pression de l’augmentation des maladies chroniques », a prédit le Pr Belpomme. Le cancérologue a annoncé la très prochaine création d’un Institut européen de recherche sur le cancer et l’environnement, fondé conjointement par l’ARTAC et la Société internationale des docteurs pour l’environnement (ISDE).
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