Outre le sida, le pays est touché par le paludisme et la tuberculose. Régulièrement, le choléra y fait des ravages. Mais la plupart des médecins ont quitté le pays pour l’Australie ou la Grande-Bretagne dans les années 2000, faute de conditions de travail décentes et de salaire correct. Les Zimbabwéens ont ainsi pris l’habitude de se faire soigner dans les cliniques locales et les dispensaires pour les soins courants. Ils ne se rendent à l’hôpital que lorsqu’ils ont besoin d’une ordonnance.
Les problèmes de ségrégation et de racisme hérités du colonialisme ne semblent aujourd’hui plus pertinents dans le milieu hospitalier. Les Zimbabwéens disent tout bas que le racisme n’est rien de plus qu’un épouvantail souvent agité par le gouvernement. La haine des Blancs ne se rencontre pas au quotidien.
De nombreux docteurs ont décroché leur diplôme dans des facultés de médecine polonaises. On trouve par ailleurs un grand nombre de médecins d’origine cubaine, envoyés par leur gouvernement dans le cadre d’un accord avec le Zimbabwe. Pourtant, un médecin ne touche que 200 dollars américains par mois. Une infirmière, à peine 150, dans un pays où les prix sont pourtant à peu près similaires à ceux de la France. Difficile donc, de vivre de la médecine au Zimbabwe.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature