Arrivée à Los Angeles, elle devient mannequin tout en peaufinant sa casquette de chanteuse à la voix particulièrement profonde et expressive. Elle sera remarquée par Stevie Wonder, avant l’aventure française au début des années 2000, en compagnie de l’harmoniciste Jean-Jacques Milteau. Qui conduira à la sortie de son premier album solo, « Why do you Run » (Iris Music/Harmonia Mundi) ce printemps. Un CD dans lequel figurent notamment J.J. Milteau et son fidèle Manu Galvin (guitare), ainsi que des jazzmen comme Benoît Sourisse (piano/orgue) ou Claude Egea (trompette). Un CD folk soul fait de titres originaux et de reprises (Aretha Franklin, Stevie Wonder) regorgeant d’émotion et de vérité (1).
Qualifiée par la presse britannique de « star féminine de l’année 2006 », la jeune anglaise Corinne Bailey Rae débarque en France avec déjà une bonne étoile au-dessus de sa charmante frimousse. Originaire de Leeds, âgée de 26 ans, née d’un père indien et d’une mère du Yorkshire, son premier disque éponyme (EMI) s’est déjà vendu à plus d’un million d’exemplaires en Europe, dont cinq cent mille en France.
Auteure-compositrice-interprète, elle revendique des racines aussi diverses que Björk, Massive Attack et Jill Scott Heron, et a choisi l’acoustique pour délivrer des chansons courtes, en forme de ballades, totalement en phase et en harmonie avec un ravissant timbre de voix.
Leee John, la voix masculine du mythique groupe disco Imagination, vient de concrétiser un rêve en enregistrant son premier album comme leader, « Feel my Soul » (Candid/Harmonia Mundi). Outre des compositions personnelles, il revisite « Strange Fruit », immortalisé par Billie Holiday, « Embraceable you » et « Someone to Watch Over me » de Cole Porter, et propose une version française inédite de « Now is the Time » (« C’est le moment »). Le tout accompagné par des jazzmen de renom comme le batteur Stéphane Huchard. Avec en prime un DVD bonus de deux heures sur des séances d’enregistrement, avec entretiens...
Une voix à découvrir en « live »… (2). Mais que seraient ces enfants de la soul sans une authentique référence ? Comme la chanteuse Candi Staton, par exemple. A 66 ans, cette mère de famille qui a travaillé avec Mahalia Jackson, The Staple Singers ou Aretha Franklin, puis s’est orientée vers le gospel et le disco dans les années 1980 après son passage dans le rhythm’n’blues, revient avec un nouveau CD, « His Hands » (Honest Jons Records/EMI). Particulièrement en voix, cette ancienne égérie de l’apogée du r’n’b, dont la longue carrière est jalonnée de succès, renoue avec la grande tradition de la danse et du rythme.
> DIDIER PENNEQUIN
(1) Paris–Grand Rex (en première partie de Poppa Chubby), 16 mai ; la Défense Jazz Festival, 26 juin ; Orléans, 28 juin ; Strasbourg, 6 juillet ; Nice Jazz Festival, 19 juillet ; Toulon Jazz Festival, 21 juillet.
(2) Paris–Sunset (01.40.26.46.60), 17 et 18 mai, 21 h 30.
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