Dans l’ouvrage qui reprend les actes d’un forum qui s’est tenu en 2009 au Mans organisé par la ville, l’université du Maine et le journal Le Monde sur le thème « Qui sont les animaux ? », Frédéric Keck s’interroge sur le lien entre maladies animales et humaines. Il retrace comment avec le processus de mondialisation en cours, on a changé de modèle. En effet, la révolution pasteurienne s’appuie sur le cadre de l’Etat-Nation, protecteur de la population sur son territoire. Et propose d’éradiquer alors les virus au moyen du vecteur de la vaccination. Aujourd’hui, cette alliance ne tient plus, selon Frédéric Keck. L’animal domestique s’est scindé en deux modèles opposables, à savoir l’animal de compagnie et celui d’élevage, produit selon un processus industriel et proche des animaux sauvages, car ils circulent souvent sans contrôle sur la surface du globe. Dans cette nouvelle ère, les savants célébrés par l’Etat-Nation sont remplacés par des réseaux d’experts. Les informations sont collectées dans des villes sentinelles, comme Hong-Kong. Puis diffusées par des institutions internationales. « La surveillance continue tend alors à remplacer la grande offensive de la vaccination », écrit Frédéric Keck.
On lira avec intérêt les autres interventions de ce volume et notamment un abécédaire rédigé par Élisabeth de Fontenay des plus instructifs.
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