La virile attitude

LES APPARENCES sont trompeuses. A l’arrêt, il exhale un parfum de baroudeur. Regard glacial, muscles saillants, passages de roues débordant largement de la carrosserie, le Caliber intimide. Mais derrière son faciès de dur à cuire, le dernier-né de Dodge n’est rien d’autre qu’un vrai faux 4x4, à la rigueur un break-berline. Un « cross over » si l’on en croit les Américains qui ont le chic pour dénicher des noms génériques ronflants.

Dans cette catégorie de véhicules, on trouve tout et son contraire. Ce qui n’aide d’ailleurs pas à cerner leur personnalité. Le Caliber ne fait pas exception à la règle. En théorie, sa garde au sol basse et ses deux roues motrices le prédisposent davantage aux missions routières que « terriennes ».

Bref, le Caliber est un engin sympathique, essentiellement conçu pour flatter l’ego de son propriétaire. Mais il n’apporte guère de solutions inédites.

Les porte-gobelets électroluminescents, les sièges arrière rabattables (60-40) et inclinables, le siège passager avant dont le dossier se replie, la boîte à gants réfrigérante pouvant accueillir quatre bouteilles de 50 cl, le revêtement de sol lavable en vinyle du coffre, c’est du déjà-vu.

En revanche, le système de la lampe torche amovible et rechargeable, montée dans la garniture de toit à l’arrière, est astucieux. Un peu court malgré tout pour faire la différence face à la concurrence.

Côté finition, ce n’est pas Byzance. Les plastiques, les revêtements correspondent à des standards moyens. En revanche, le dessin de la planche de bord, l’ergonomie et l’espace intérieur méritent une mention.

Au chapitre moteurs et transmissions, Dodge propose une panoplie assez complète. Le 2 l turbo diesel associé à une boîte manuelle japonaise Aisin est efficace mais terriblement bruyant sur les intermédiaires.

Curieusement, Dodge a préféré solliciter Volkswagen plutôt que Mercedes – fournisseur du PT Cruiser – pour diéséliser son Caliber. Les partenariats ont quelquefois des raisons que la raison ignore.