PARIS
« Le Colonel des Zouaves »
Un moment de pur plaisir qui tresse les virtuosités d'un auteur, Olivier Cadiot, d'un metteur en scène et scénographe, Ludovic Lagarde, d'un technicien-musicien qui manipule les secrets de l'Ircam et d'un idéal interprète, acrobate des mots et des sentiments, Laurent Poitrenaux. Un bijou de jubilation intellectuelle et sensible, une curiosité, un bibelot d'intelligence sonore. Un moment de ravissement qui éblouit sans arrogance.
Théâtre national de la Colline, petite salle, jusqu'au 29 mai, à 21 h en semaine et à 16 h le dimanche. Durée :1 h 25 sans entracte.
(01.44.62.52.52). Texte publié chez P.O.L.
« Brand »
Nous vous avons parlé il y a quelques mois, lors de la création de ce spectacle au théâtre national de Strasbourg, de la manière puissance et pure dont Stéphane Braunschweig a su mettre en scène ce grand chef-d'œuvre de Henrik Ibsen que l'on ne cesse de découvrir. Il faudrait des pages pour analyser cette fascinante histoire, traduite par Eloi Recoing, et raconter comme Brand (que joue Philippe Girard), pasteur qui ne veut que « tout ou rien », détruit peut-être tout autour de lui, se cherche et se perd, croit saisir la vérité et se laisse égarer. Chacun tient sa partition avec puissance et élégance. Une grande histoire, spirituelle, ancrée dans les paysages du Nord en même temps. Un frère sombre de « Peer Gynt » en quelque sorte, ce Brand. A méditer.
Théâtre national de la Colline, grande salle Maria-Casarès, à 19 h les mardi, mercredi, vendredi, samedi, séance supplémentaire le jeudi 16 juin à 19h00, et en matinée le dimanche à 14 h 30. Attention, durée particulière mais le spectacle passe comme un souffle- : 4 h 30 en tout, y compris deux entractes. Texte publié par Actes Sud Papiers.
« L'Orage »
La très belle pièce du Russe Alexandre Ostrovski, traduite par André Markowicz, est mise en scène par Paul Desveaux excellent chef de troupe dont on a admiré cette saison « les Brigands » de Schiller. Il saisit la pièce avec une âpreté, il montre la cruauté, il l'arrache à son décor pittoresque pour lui donner quelque chose d'atemporel qui frappe et touche. Mais évidemment la comédie, noire, ne laissant pas grande place à l'espérance, est d'autant plus bouleversante qu'elle est bien jouée par une troupe unie en tête de laquelle, dans le rôle d'une héroïne qui rêve d'envol mais se jette dans le fleuve, Marie-Sophie Ferdane.
Théâtre des Abbesses, à 20 h 30 du mardi au samedi, à 15 h le dimanche 5 juin, jusqu'au 11 juin. Durée :2 h sans entracte (01.42.74.22.77).
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature