Lancement du DMP : « l’amorce du démarrage » selon Xavier Bertrand

Publié le 05/01/2011

CELUI qui a déjà été ministre de la Santé entre 2005 et 2007 a jugé que le DMP était un « exemple concret de la modernisation de notre système de santé ». Xavier Bertrand a également insisté sur le fait que le DMP ne nécessiterait pas de double saisie pour les médecins, et que la protection de la vie privée des patients serait assurée : « Les banquiers ou les assureurs n’auront jamais accès au DMP d’un de leurs clients », a-t-il martelé.

De son côté, Jean-Yves Robin, directeur général de l’ASIP-Santé, est revenu sur les prochaines étapes du déploiement du système. Jusqu’à mars 2011, le déploiement du DMP restera marginal, a-t-il pronostiqué, car peu de médecins disposent déjà de logiciels DMP-compatibles, même si un bataillon de médecins testeurs crée d’ores et déjà des dossiers « in vivo ».

Actuellement, seuls trois éditeurs de logiciels métier sont déjà homologués par l’ASIP, mais à partir d’avril, Jean-Yves Robin pronostique une montée en charge de l’ouverture des dossiers, avec de plus en plus d’éditeurs homologués. Au mois de septembre 2011, l’ASIP-Santé organisera « une première revue fonctionnelle du DMP », sorte de révision à l’issue du rodage du dispositif.

Quoi qu’il en soit, et même s’ils ne disposent pas encore de logiciel métier DMP-compatible, les médecins peuvent déjà créer un dossier à la demande d’un de leurs patients, en passant par le site www.dmp.gouv.fr, qui les guidera pas à pas. L’ASIP table sur une généralisation d’ici à l’automne prochain des logiciels DMP-compatibles pour faciliter le travail des médecins dans l’ouverture de nouveaux dossiers. Mais Jean-Yves Robin s’est gardé de donner des chiffres. Qu’on se le dise, la généralisation du DMP sera une opération de longue haleine.

 H.S.R.

Source : lequotidiendumedecin.fr