L’AUTORITE européenne de sécurité des aliments (Efsa) a levé les doutes sur l’innocuité de l’aspartame, soulevés l’an dernier par une étude italienne (« le Quotidien » du 20 juillet 2005). Les travaux de Morando Soffriti, publiés dans l’« European Journal of Oncology », suggéraient un lien entre la consommation de l’édulcorant et des lymphomes et des leucémies chez le rat, mais innocentaient le produit dans le risque de survenue de tumeurs cérébrales.
Après avoir évalué l’étude, les experts de l’Efsa estiment qu’il n’y a «aucun lien» marqué entre la dose administrée et les effets. «Sur la base de toutes les preuves disponibles à ce jour, il n’est pas nécessaire de continuer à examiner la sécurité de l’aspartame ni de réviser la dose journalière acceptable d’aspartame (DJA) », conclut l’Autorité européenne. Dans l’Union européenne, la DJA d’aspartame est de 40 mg par jour et par kilo de poids corporel pour l’homme, ce qui correspond à environ 80 doses individuelles par jour.
Malgré tout, rappelant que l’aspartame est très controversé depuis son apparition sur le marché, le directeur de l’Efsa, le Dr Herman Koëter, assure que «si de nouvelles informations étaient disponibles à l’avenir, l’Efsa les examinerait en priorité». Merisant, leader des édulcorants de table, rappelle de son côté que plus de 200 études toxicologiques et cliniques ont confirmé la sécurité de l’aspartame ces trente dernières années.
L’aspartame a été découvert en 1965 ; il est commercialisé aux Etats-Unis depuis 1974 et en France depuis 1988. Il remplace le sucre dans 6 000 produits allégés dans le monde.
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