L’effet « blouse blanche » se caractérise par une tension artérielle plus élevée au cabinet du médecin que celle mesurée chez soi. Elle est définie par une PA au cabinet, supérieure ou égale à 140/90 mmHg alors que la PA ambulatoire est inférieure à 135/85 mmHg. Or, plus le patient est âgé, plus la probabilité est importante d’avoir un « effet blouse blanche » (50 à 60 % des hypertendus de plus de 70 ans) compte tenu du fait qu’il s’agit d’une conséquence de la perte de la souplesse artérielle. Il existe également chez 30 % de la population de plus de 65 ans, une hypertension générée par la blouse blanche alors que les chiffres tensionnels au domicile sont normaux. On parle d’HTA « blouse blanche ».
A bon escient
À ce titre, la prise en charge des hypertendus ne se conçoit plus sans l’utilisation -à bon escient- de l’automesure de la tension artérielle. Nécessaire au diagnostic de l’hypertension artérielle avant de débuter tout traitement antihypertenseur*, elle est utilisée à des fins de surveillance, chez ceux chez qui on suspecte soit un effet, soit une hypertension « blouse blanche » ou même une hypertension « masquée ».
Les patients présentant une hypertension seulement au cabinet médical sont souvent diagnostiqués à tort comme hypertendus et n’ont pas besoin de traitement anti-hypertenseur. Cependant, ils ont une probabilité plus grande de devenir hypertendus avec l’âge et doivent être revus chaque année.
À l’inverse ceux pour qui l’hypertension est réelle et aggravée au cabinet, doivent bien sûr être pris en charge. Mais « le médecin se trouve alors dans l’impossibilité d’évaluer l’efficacité réelle du traitement. Comment l’ajuster sur un niveau tensionnel mesuré au cabinet bien supérieur à la réalité ? » pointe Xavier Girerd. C’est tout l’intérêt de l’automesure. Trois fois par an, ces patients doivent consulter pour renouveler le traitement hypertenseur, et ces visites doivent systématiquement être précédées par un relevé d’automesure durant les trois jours précédant la consultation ».
D’après l’enquête Flash 2009 CFLHTA-TNS Sofrès*, plus les hypertendus avancent en âge, plus ils possèdent d’appareils (12,6 % chez les 45-54 ans et 31,2 % chez les 65-74 ans). « Le médecin ne doit pas craindre de réticences, l’automesure étant bien acceptée et comprise du patient », clarifie Xavier Girerd.
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