Pour la première fois, le chikungunya a fait son apparition début mars en Nouvelle Calédonie. Deux cas de cette maladie ont été importés d'Indonésie, mais deux autres cas dits autochtones ont également été recensés. «Le virus circule car sur les quatre cas, trois ont un lien mais pas le dernier», a déclaré à l'Agence France Presse le Dr Jean-Paul Grangeon, chef du service des actions sanitaires à la DASS. Un programme d'urgence de lutte contre les moustiques a été mis en place, et une surveillance étroite, en lien avec les médecins, est en vigueur afin de dépister le plus rapidement possible tout nouveau cas.
La leptospirose a en outre fait quatre morts depuis le début de l'année, et 75 personnes ont été infectées par cette maladie, que l'on contracte surtout en marchant en "pieds nus" dans des eaux ou sur des sols, souillés par de l'urine d'animal comme les rats ou les cochons. Enfin, la dengue, transmise par les moustiques, sévit quasiment toute l'année en Nouvelle-Calédonie.
Le temps particulièrement chaud et humide, qui ègne dans l'archipel à cause de "La Nina", est à l'origine de ce contexte sanitaire, selon le Dr Grangeon. Responsable de graves inondations en Australie, La Niña se caractérise par des températures anormalement basses des eaux de surface, dans le secteur central et oriental du Pacifique. Le cumul des précipitations et les températures actuellement relevées en Calédonie sont supérieurs aux normales saisonnières, a indiqué Météo France. Violentes averses et mercure autour de 30° constituent depuis décembre le quotidien des habitants de Nouméa.
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