LE CONSEIL national du sida s’est penché sur le dispositif de dépistage de l’infection à VIH en France. «Il est démontré que les personnes qui se savent séropositives modifient leur comportement et que la connaissance de l’infection grâce au dépistage peut avoir un impact collectif important», souligne-t-il. Sans compter les bénéfices en termes de prise en charge précoce et d’efficacité des soins.
Or, malgré le grand nombre de tests effectués, 4,9 millions en 2004, dont 270 000 seulement dans les centres de dépistage anonyme et gratuit (Cdag), ce qui place la France au deuxième rang des pays européens après l’Autriche, trop de personnes ignorent encore leur infection. Le nombre de personnes qui méconnaissent leur contamination est estimé à 40 000. Près de 45 % des personnes, chez lesquelles un sida a été diagnostiqué, ignoraient leur infection, un pourcentage stable depuis de nombreuses années. De même, on sait que 28 % des personnes qui découvrent leur séropositivité sont diagnostiquées à un stade tardif, alors que leur immunité est déjà très altérée.
Autant de constats qui conduisent le CNS à recommander une nouvelle stratégie pour le dépistage. Elle doit s’adapter à l’évolution de l’épidémie, inégale selon les régions et les groupes de population.
«Plus de vingt ans après le début de l’épidémie, il faut repenser le dépistage en France», résume le CNS, qui fait de nouvelles recommandations pour le dépistage et la prise en charge précoce de l’infection dans un rapport qu’il doit voter le 16 novembre et qui sera rendu public dans les prochains jours.
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