Allergies alimentaires
L'ALLERGIE alimentaire progresse : « Les allergènes les plus fréquents sont l'oeuf, l'arachide, le lait, la moutarde, le poisson et le blé, et il y a de plus en plus de polysensibilisation », indique le Dr Sylvie Pauliat-Desbordes (pédiatre libérale, allergologue). D'où la nécessaire collaboration entre pédiatre et diététicienne. Une fois le diagnostic posé, le régime d'éviction strict doit être bien compris pour éviter les accidents graves. Pour favoriser l'autonomie, il faut apprendre aux familles à bien décoder la composition des aliments sur les emballages. Ce n'est pas chose facile, compte tenu des ambiguïtés et du manque d'harmonisation en termes d'étiquetage. « L'espoir est fondé sur la réglementation européenne future, qui propose de signaler les principaux allergènes », indique Catherine Bourron-Normand (diététicienne). Les allergènes étant bien identifiés, la diététicienne propose une ration adaptée à l'âge et aux besoins de l'enfant. « Il faut retirer le strict nécessaire et rester compatible avec une croissante correcte », poursuit la diététicienne. L'enfant continue à être scolarisé et peut rester à la cantine à condition qu'un plan d'accueil individualisé (Pai) soit mis en place en accord avec le médecin scolaire. Lorsqu'il n'y a qu'un seul allergène, le repas peut être fourni par l'école. En revanche, lorsque l'enfant est allergique à plusieurs aliments, il incombe aux parents de fournir son repas. Comme le signale la diététicienne, il existe une société natâma (natama.fr) qui peut fournir des plateaux-repas exempts d'allergènes. Autre volet, le chef d'établissement et l'ensemble du personnel de l'école doivent être informés des soins d'urgence. « Il n'est pas question d'attendre les secours », rappelle le Dr Pauliat-Desbordes.
Enfin, la diététicienne intervient lors de la réintroduction prudente des aliments exclus en concertation avec l'allergologue.
Table ronde organisée par l'Adlf (Association des diététiciens de langue française).
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature