«NOUS ENCOURAGEONS les Etats à envisager la suppression des obstacles tarifaires et non tarifaires aux importations de médicaments et de matériel médical, le cas échéant, afin de réduire davantage encore le coût des soins de santé pour les pauvres et de leur permettre d’accéder plus facilement à des traitements efficaces», stipule notamment la déclaration adoptée au sommet. Le G8 demande également une réponse «énergique» au problème des grandes maladies infectieuses dans le monde (sida, tuberculose, paludisme, rougeole en particulier) et souhaite que soit portée une «attention immédiate» au renforcement de la lutte contre la grippe aviaire. Le texte apporte son soutien aux grandes institutions internationales qui oeuvrent dans ce domaine (OMS, Fonds mondial contre le sida, le paludisme et la tuberculose, Banque mondiale…).
Une réunion internationale en France.
En revanche, malgré le plaidoyer de Jacques Chirac pour la contribution de solidarité sur les billets d’avion (le projet Unitaid), entrée en vigueur en France le 1er juillet, il n’y a pas eu de consensus sur les projets concrets de financement, qui ont été renvoyés à des annexes du texte détaillant les initiatives propres à chaque pays. C’est le cas aussi de la proposition italienne, soutenue par la Grande-Bretagne, les Etats-Unis et la Russie, d’un « mécanisme de garantie d’achats futurs » destiné à inciter les laboratoires à mettre au point des vaccins nouveaux pour les pays en développement.
Dans les déclarations de principe, il faut aussi noter que le G8 soutient la mise en place de «systèmes de santé viables» et de mécanismes «d’assurance-maladie publics, privés ou à base communautaire» dans les pays en développement, en particulier en Afrique. Sur ce point, la France, approuvée par le G8, a proposé une réunion internationale de haut niveau qui devrait se tenir avant la fin de l’année.
Le G8 a également adopté des conclusions sur l’énergie et le climat, parmi lesquelles la volonté de continuer à travailler pour la réduction des gaz à effet de serre et l’attachement à la réussite de la mise en oeuvre du protocole de Kyoto. Mais les huit pays les plus puissants du monde restent divisés quant aux solutions et le texte reconnaît «diverses approches pour faire face aux problèmes indissociables que sont la sécurité énergétique, la maîtrise de la pollution atmosphérique et la réduction des gaz à effet de serre responsables du changement climatique à long terme».
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