Jusqu’ici, on ne s’attendait pas à ce que la rencontre d’une cellule bactérienne et d’un organisme humain puisse donner lieu à un échange d’information. Mais le travail d’une équipe de Cambridge (États-Unis), publié dans la revue « mBio », remet cette notion en question. Les chercheurs ont découvert un morceau d’ADN humain inclus dans le génome de Neisseria gonorrhoea. Ce qui veut dire que la bactérie est capable d’utiliser des informations du génome humain pour survivre, s’adapter à l’hôte, voire évoluer. La gonorrhée, à transmission sexuelle, est l’une des maladies infectieuses les plus anciennement décrites et l’une des rares à être exclusivement humaine. La découverte de Mark Anderson et coll. pourrait signifier que grâce à cet échange d’information génétique, Neisseria gonorrhoea est capable de franchir de grandes distances en matière d’évolution. Le travail montre que la séquence humaine est présente chez environ 11 % des isolats de N. gonorrhoea.
« mBio », 14 février 2010.
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