Le ministre de l’Éducation Luc Chatel a demandé à Éric Debarbieux, directeur de l’Observatoire européen de la violence scolaire, de lui remettre, à la fin du mois, un rapport sur le harcèlement scolaire. « Les préconisations en seront débattues avec l’ensemble de la communauté éducative en mai 2011 afin que la France comble le plus rapidement possible son retard en la matière », indique le ministre dans un communiqué.
Cette annonce intervient à la suite d’une réunion qui se tenait ce lundi avec différents acteurs du champ éducatif mais aussi du soin psychologique et psychiatrique, dont Marcel Rufo, Nicole Catheline, Michel Fouillet, Roland Coutanceau et Jean-Jacques Chavagnat. Tous ces experts (signataires d’une lettre ouverte sur le harcèlement publié fin janvier) « ont témoigné que, pour les élèves, la victimation à l’école peut avoir des effets négatifs durables : solitude, difficultés d’adaptation, absentéisme plus fréquent, résultats scolaires en baisse sensible, dépression, voire tentative de suicide dans les cas les plus extrêmes ».
En 2010, Luc Chatel avait promis de s’attaquer à cette violence psychique et parfois physique entre pairs. À l’occasion des états généraux de la sécurité à l’école, lancés en avril, il avait souhaité qu’une enquête de victimation soit menée dans les collèges auprès de 8 000 élèves et de l’ensemble des personnels de 300 collèges publics. « La connaissance précise de la réalité est une condition sine qua non d’une action efficace », a-t-il rappelé.
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