Deux disparitions

Le jazz en deuil

Publié le 01/05/2005

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NHOP. Quatre initiales qui ont marqué la contrebasse et le jazz contemporain de ces trois décennies. NHOP. Niels-Henning Orsted Pedersen, dernier bassiste en date du pianiste Oscar Peterson, est décédé d'une crise cardiaque à l'âge de 58 ans.
Né dans l'île danoise de Seeland en mai 1946, ce géant de la contrebasse - par la taille, son nom interminable et quasiment imprononçable, et surtout son style d'une rare solidité qui faisait la joie des pianistes - fut, dans les années 1960, un pilier du Jazzhaus Montmartre, le célèbre club de Copenhague, où il a la chance d'accompagner des jazzmen américains de passage comme Dexter Gordon, Bud Powell, Johnny Griffin, Roland Kirk et Kenny Drew. Sa réputation ne cessant de grandir, il devient en 1973 le bassiste attitré du trio d'Oscar Peterson, avec qui il se produit régulièrement depuis. Couronnement de la carrière d'un contrebassiste européen véloce, virtuose, élégant et robuste qui « assurait » derrière les meilleurs solistes.
On doit au producteur et agent artistique français Jean-François Deiber, décédé il y a quelques jours à l'âge de 52 ans, des suites d'une complication d'une greffe du foie, d'avoir été l'homme qui avait redécouvert voilà plusieurs années le pianiste Ahmad Jamal.
Directeur de JFD Productions et du label phonographique Birdology (distribué par Dreyfus Jazz), qui avait publié une vingtaine d'albums, Jean-François Deiber avait également été à l'origine du TBB Jazz Festival en 1984 et des concerts en France de jazzmen comme James Carter, Marcus Miller ou la chanteuse Dianne Reeves.

> D. P.