Enjeu essentiel pour la mise en place effective de la réforme du 3e cycle et l'accueil en cabinet des futurs étudiants et internes, le nombre de maîtres de stage des universités (MSU) a dépassé la barre fatidique des 10 000. Selon le dernier décompte réalisé par le Syndicat national des enseignants de médecine générale (Snemg), très exactement 10 736 MSU ont été recensés dans les départements de médecine générale au 1er janvier 2019.
Les effectifs de maîtres de stage sont en forte hausse (+13,7 %) puisqu'ils étaient 9 440 l’année dernière. La bonne nouvelle vient surtout de l'accélération de la progression. En 2018, l’augmentation avait en effet été plus timide (+3,3 % en un an).
Dans le détail, cette hausse des effectifs est perceptible pour les maîtres de stage de tous niveaux. 6 190 MSU sont désormais aptes à accueillir des étudiants de 2e cycle (+14,6 %) et 9 096 peuvent avoir des étudiants du 3e cycle (+11,9 %). Après une forte progression l’année dernière, le nombre de MSU pouvant recevoir des internes en stage en autonomie supervisée (SASPAS) continue d’augmenter mais plus doucement (+8,5 %) pour atteindre 4 076 têtes.
Coup de gueule pour un DPC mieux financé
Le Snemg se félicite du succès du recrutement des MSU. Il déplore cependant la diminution du nombre d’heures allouées à la formation à la maîtrise de stage et la disparition de ce thème de formation comme orientation prioritaire du développement professionnel continu (DPC). « Cet abandon menace la formation des étudiants en médecine générale et leur orientation dans les territoires à un moment où la population a tant besoin de médecins généralistes », écrit le syndicat, présidé par le Dr Anas Taha. Le Snemg réclame donc le maintien de cette orientation sans modification, ainsi qu'une hausse du financement de la formation hors quota du médecin, « diminuée récemment de moitié, dans laquelle s'inscrit la maîtrise de stage ».
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