Le panache radioactif sur la France mercredi, mais sans danger

Publié le 21/03/2011

Selon la dernière simulation réalisée par l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), les masses d’air contaminées par les rejets des réacteurs nucléaires accidentés de la centrale de Fukushima, au Japon, devaient atteindre ce lundi les Antilles françaises, puis Saint-Pierre-et-Miquelon à partir du 22 mars, et la métropole à partir du mercredi 23. Mais les niveaux de concentration devraient être très bas, tient à rassurer la direction générale de la Santé : les plus élevés seraient de l’ordre de 1 000 à 10 000 fois moins importants que ceux mesurés en France le 1er mai 1986 après l’accident de Tchernobyl.

L’IRSN partage l’avis de l’Agence de l’environnement des États-Unis, qui estime que ces concentrations seront sans conséquence sanitaire et environnementale. De plus, elles seront d’un niveau trop faible pour être détectées dans l’environnement par les 170 balises d’alerte du réseau Téléray de l’IRSN.

Aussi les autorités sanitaires rappellent-elles qu’il n’y a pas lieu de prescrire ou de délivrer de l’iode ou des compléments alimentaires en contenant. Et elles soulignent une nouvelle fois que la prise d’iode stable, à titre de précaution, avant le passage du panache est inutile et déconseillée.

En ce qui concerne le Japon, selon les informations rapportées par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), les rejets radioactifs se poursuivent et ont entraîné des dépôts de radioactivité au sol et sur les végétaux. Les premières mesures réalisées dans la région de Fukushima indiquent une contamination en iode 131 et en césium de l’eau, des végétaux et des aliments, conduisant à dépasser dans certains cas les valeurs admissibles pour les denrées alimentaires, en particulier dans les légumes à feuilles comme les épinards. Quelle que soit l’évolution de la situation, le Japon aura à gérer, dans la durée, les dépôts de radioactivité consécutifs à ces rejets. En revanche, à Tokyo la radioactivité reste faible et ne nécessite pas d’action particulière de protection des populations. La présence d’iode 131 a été mise en évidence dans le réseau d’eau potable de la région de Tokyo, mais avec une très faible concentration ne présentant pas de risque pour la santé.

Pour en savoir plus et orienter si nécessaire les patients vers l’information, les sites www.risques.gouv.fr, www.sante.gouv.fr et www.irsn.fr.

R. C.

Source : lequotidiendumedecin.fr