Le passé pas si simple de Martin Le Fol

Publié le 14/01/2011

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A l’origine, Doc Martin est une série anglaise. Celle-ci raconte le quotidien d’un médecin généraliste installé dans un village de Cornouailles, où il ne se fait pas que des amis. Et pour cause : acide, cynique, peu bavard, le Dr Martin Ellingham, surnommé Doc Martin, apparaît tantôt très carré, tantôt totalement à côté de la plaque. Un comportement décalé qui lui vaut quelques déconvenues. Ajoutons à cela un parcours atypique, qui n’arrange rien au tableau : chirurgien de formation, le Dr Ellingham a soudain développé une phobie du sang. Impossible de continuer à opérer. Fini le bistouri. Adieu l’hôpital. D’où son idée de visser sa plaque dans la campagne anglaise. Un pitch qui a séduit Pascale Breugnot, la patronne d’Ego productions. D’emblée, elle a souhaité l’adapter pour la France. Même si transposer l’humour anglais n’avait rien d’une sinécure. Martin Ellingham est ainsi devenu Martin Le Fol, qui, lui aussi, a un passé de chirurgien. Un chirurgien qui s’est occupé des corps, mais pas beaucoup des âmes. Et c’est sa même phobie du sang – qu’il cache à tout le monde – qui va le contraindre à quitter le bloc opératoire au profit de la médecine générale. Il va ainsi accepter de remplacer le Dr Fauvet à Port-Garrec, dans le Finistère, où enfant il venait passer ses vacances. Un petit port breton aux allures de carte postale. Mais aux allures seulement, car ici on discute, on palabre, on argumente. Du bistrot jusque dans la salle d’attente du médecin. Un rituel auquel Doc Martin n’est pas habitué, d’où son intégration semée d’embûches.