«L E choix du Pr Girard, explique le ministre de la Recherche Roger-Gérard Schwartzenberg, se fonde sur sa double compétence : celle d'un scientifique et celle d'une personnalité ayant déjà eu une forte expérience de la gestion des grandes structures, notamment comme directeur général de la Santé ».
Néphrologue, praticien des hôpitaux (hôpital Broussais, Paris), Jean-François Girard, 56 ans, fut conseiller au cabinet des ministres de l'Education Alain Savary et Jean-Pierre Chevènement, de 1983 à 1985, avant de devenir en 1986 directeur général de la Santé. Un poste qu'il devait occuper pendant plus de onze ans, observateur et acteur privilégié des mutations du monde de la santé, secoué notamment par l'épidémie d'infections à VIH et l'affaire du sang contaminé. L'expérience devait lui inspirer en 1998 (« le Quotidien » du 25 septembre) « Quand la santé devient publique », un livre sur la marche vers « la modernité sanitaire », dont le projet de loi actuel est l'une des étapes (voir page 4).
Devenu conseiller d'Etat en 1997, le Pr Girard ne perd pas de vue la santé, loin de là. Il est par exemple chargé par Martine Aubry et Dominique Gillot d'un rapport sur les démences séniles, qu'il rend à Elisabeth Guigou en novembre 2000 (« le Quotidien » du 22), en recommandant la création d'une allocation spéciale pour la prise en charge de ces pathologies.
Jean-François Girard prendra ses fonctions de président de l'IRD le 1er octobre. L'IRD « mène des recherches ayant pour finalité le développement et joue un rôle stratégique pour la coopération scientifique Nord-Sud », souligne le ministère de la Recherche ; il intervient en particulier dans les domaines de la santé, des biotechnologies, de l'agronomie, des sciences de la Terre et des sciences sociales. Il compte 2 300 agents, dont 780 chercheurs, et est implanté dans l'outre-mer français et dans 25 pays.
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