Le 24 janvier dernier, le président Paul Kagamé a inauguré le premier hôpital qu’ait jamais connu le district de Burera, au nord ouest du Rwanda. Fort de 400 000 âmes, Burera n’avait pour le moment aucune installation sanitaire. Ce nouvel hôpital de 150 lits est le résultat de la coopération entre le gouvernement rwandais, l’ONG américaine Partners in health et la fondation Clinton. Il n’aura fallu que deux ans pour construire cet hôpital. Fait étonnant : il a été construit à la main par près de 2 500 villageois. Les matériaux utilisés sont des matériaux locaux, comprenant de la pierre volcanique.
L’hôpital de Burera pour la première fois délivrera des soins de haute qualité dans cette région rurale du Rwanda. Aux services classiques (maternité, médecine, chirurgie, et pédiatrie), le nouvel hôpital inclura un service d’urgence, deux blocs opératoires, une unité néonatale de soins intensifs, des services d’ophtalmologie et de gynécologie, d’ORL. Grâce à un système de ventilation étudié, les infections à la tuberculose seront strictement contrôlées. Mais la véritable innovation réside dans la création d’une communauté d’éducateurs sanitaires forte de 1500 membres, qui reçoivent une allocation pour éduquer à la santé, et éventuellement fournir des soins primaires à domicile. Le site a été construit à l’emplacement d’un ancien camp militaire, d’où partaient des raids de miliciens en 1994, pour génocider les populations. « C’est un symbole d’espoir et d’unité », a notamment déclaré l’ancien président Bill Clinton, lors de l’inauguration.
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