Le livre du mois

Le privé peut-il guérir l’hôpital ?

Publié le 20/12/2010

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Est-ce un plaidoyer pro domo ? Cela y ressemble : le premier essai rédigé par Jean-Loup Durousset, président de la FHP, milite avec force, et non sans brio, pour la défense du secteur privé lucratif. Selon Jean-Loup Durousset, par ailleurs président du groupe de maternité privée Noalys, si le système de santé français est le meilleur au monde, c’est grâce à la présence du secteur privé lucratif. Telle la mouche du coche, le secteur privé lucratif crée un contre-pouvoir et offre ainsi aux patients la liberté de choix. En apposant le mot « rentabilité » à « qualité de service », dit l’ouvrage, l’hospitalisation privée « apparaît comme l’élément vertueux qui peut rétablir un équilibre ». Preuve de son succès, l’hospitalisation privée « accueille entre 7 et 8 millions de malades par an, pour environ 60 millions de journées d’hospitalisation complète, et quelque 400 millions d’actes chirurgicaux ». Car selon Jean-Loup Durousset, un acte coûte en moyenne 27 % moins cher dans le privé que dans le public. Et la clinique accueille tous les patients, même si, concède Durousset, des efforts restent à faire dans la prise en charge de la précarité. Fort de ses succès, le président de la FHP préconise un traitement drastique au malade « Hôpital public », qui souffre d’obésité. Trop nombreux, de taille trop importante, les hôpitaux auraient tout à gagner à se restructurer. Bref, non seulement le privé lucratif est le système le plus efficient qui soit, mais, pas avare de bons conseils, il se propose également de coacher le public : « Le privé est à même de conseiller et d’accompagner l’hôpital vers cette mutation […] en matière de management, de contrôle, d’organisation, d’économies. » À bon entendeur…