Entre les médecins traitants et l’hôpital

Le rôle primordial des pneumologues libéraux

Publié le 30/01/2014
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« Aujourd’hui, les tutelles parlent beaucoup de l’importance du premier recours et donc, des médecins traitants. Et dans leur esprit, l’étape suivante, pour la prise en charge du patient, est l’hôpital (2e recours). On a souvent le sentiment qu’elles oublient complètement qu’entre les deux, il y a les spécialistes libéraux », indique le Dr Bruno Stach, président du Syndicat de l’appareil respiratoire.

Ce dernier le reconnaît : les patients vont très peu consulter les pneumologues libéraux en accès direct. « Nous sommes donc amenés à travailler en lien très étroit avec les généralistes avec qui nous entretenons d’excellentes relations. Nous avons un rôle d’experts en assurant le diagnostic, l’adaptation des thérapeutiques et nous sommes là pour répondre aux situations d’urgence », indique le Dr Stach, en évoquant, par exemple, le rôle primordial des pneumologues libéraux dans la BPCO, en particulier lors des épisodes d’exacerbation. « Les médecins traitants nous appellent souvent pour des patients en urgence car ils savent que notre technicité et notre connaissance de la pathologie permettent, dans bien des cas, d’éviter une hospitalisation », indique le Dr Stach.

Les pneumologues libéraux assurent aussi le suivi des pathologies sévères. « C’est le cas par exemple pour les insuffisants respiratoires sous oxygène ou sous ventilation. Nous suivons de plus en plus ces patients en ville sans problème car, là encore, nous avons la technicité pour le faire », indique le Dr Stach. « Nous avons aussi un rôle essentiel dans le parcours de soin ; les pneumologues libéraux travaillent le plus souvent dans ou avec une structure hospitalière libérale ou publique. Ainsi, en cas de nécessité d’hospitalisation, on évite le passage aux urgences en prenant directement en charge ces patients qui seront adressés dans le service adéquat sans attente… De la même façon, dans le parcours de soin des troubles respiratoires du sommeil, nous avons créé des relations particulières avec l’ensemble des médecins (libéraux et hospitaliers) s’occupant de ces troubles, afin de ne pas laisser errer ces patients ». Le Dr Stach termine en souhaitant que l’action et le rôle des spécialistes d’organe libéraux, en particulier des pneumologues, soient mieux connus des instances.

Entretien avec le Dr Bruno Stach, président du Syndicat de l’appareil respiratoire.

Antoine Dalat

Source : Le Quotidien du Médecin: 9297