Silhouette majestueuse, bien découpée dans le ciel , juste coiffée d’une auréole de nuages, le mont Kinabalu - inscrit en 2000 sur la liste du patrimoine mondial de l’Humanité par l’Unesco - semble , du haut de ses 4095 mètres,surveiller attentivement Kéké installé à quelques kilomètres de là.
Kéké ? C’est l’affectueux petit nom que l’on donne ici à Kota (mot qui signifie ville) Kinabalu, la capitale de l’état du Sabah. Durement touchée pendant la Seconde guerre mondiale puis reconstruite en grande partie, Kota Kinabalu offre le dimanche la grande attraction du marché qui court tout le long de Gaya Street et où se retrouvent la plupart des trente et quelques ethnies du Sabah, dont celle des descendants des fameux coupeurs de tête… Elles viennent vendre produits artisanaux, herbes médicinales ou instruments de musique et toutes sortes de nourritures exotiques.
Mais surtout Kéké est le point de départ de magnifiques excursions sur le mont Kinabalu dont l’environnement fait l’objet d’un parc national. Dans le parc floral , on trouve plus de 1200 sortes d’orchidées - dont l’une est baptisée du doux nom « d’oreille d’éléphant »-, 40 variétés de chênes, 26 espèces de rhododendrons et, lorsque l’on est chanceux , des rafflesias. Cette fleur légendaire, la plus grande au monde avec un diamètre qui peut atteindre plus d’un mètre, met neuf à quinze mois pour arriver à maturité puis ne vit que cinq à sept jours avant d’être grignotée par des écureuils à queue noire. …
Autres attractions très courues au Sabah, la vallée de Dunum - une réserve écologique qui réunit nombre de plantes et d’animaux endémiques- ainsi que les sources d’eau chaude de Poring situées à deux heures de voiture de la capitale.
Creusée dans le roc, une piscine naturelle d’eau froide en plein air permet de se mettre… dans le bain. Puis l’on fait quelques mètres pour rejoindre des petits box carrelés où coule une eau très chaude - jusqu’à 50 ° !- dans une atmosphère légèrement soufrée.
Canopy, orang outans et proboscis
Puis on est fin prêt pour une épatante balade … dans les arbres. Cette « canopy », comme l’on dit ici, permet de découvrir la forêt tropicale en parcourant un chemin formé de ponts suspendus à quelque 30 bons mètres au-dessus du sol et solidement arrimés à d’immenses arbres au tronc dur comme de la pierre. Très surprenant et excitant !
Le Sabah offre aussi la découverte d’une sorte de nurserie pour orang-outans. En effet, à quelques kilomètres de Sandakan , à Sepilok, dans une forêt protégée sur plus de 4500 ha, a été installé voici près de quarante ans, un centre de réhabilitation pour les bébés orangs-outans abandonnés par leur mère, ou blessés. Ils sont plusieurs dizaines ici à être, pendant leurs premiers mois, nourris au biberon, câlinés, vaccinés… Ensuite, on leur apprend à aller chercher leur nourriture, à faire leur nid, à grimper aux arbres… En un mot à avoir une vie indépendante et à survivre dans la jungle. Puis, après avoir été tatoués, on les relâche dans la forêt où ils devront se réacclimater à la vie sauvage.
Quant aux singes proboscis, espèce qui n’existe plus que dans cette partie du monde, il faut d’un coup d’aile gagner Sandakan, l’ancienne capitale, à l’est du pays, puis rouler pendant deux bonnes heures pour rejoindre Sukau sur une route qui prend souvent des allures de piste. Durant tout le trajet, on croise des camions remplis jusqu’à la gueule de noix de palme qui serviront à la fabrication d’huile, de savons, de parfums… Bref, une des richesses de l’île.
Après la piste, quelques minutes de pirogue sur la rivière Kinabatangan pour arriver au lodge puis, avant que la nuit tombe, on repart, toujours en pirogue, à la recherche du fameux singe proboscis. Il faut dire que cet animal est très reconnaissable grâce à son appendice nasal particulièrement proéminent. Mais curieusement, ce long nez rouge et cette panse avantageuse sont particulièrement appréciés par les femelles proboscis. On murmure même qu’il en a toujours une bonne demi-douzaine à ses côtés... Une assertion difficile de vérifier car le bougre, niché au sommet de grands arbres, ne se laisse pas vraiment approcher.
Mais cette expérience au cœur de la jungle de Bornéo laisse un souvenir magique et rare.
Depuis Kuala Lumpur,la capitale malaise, Kota Kinabalu est à 2 heures d’avion.
Décalage horaire : 6 heures en été, 7 heures en hiver
Climat équatorial humide
Rens. à l’office de tourisme de Malaisie :29 rue des Pyramides 75001 Paris tel :01 42 97 41 71 ou www.ontmalaisie.com
Cinq vols hebdomadaire avec Malaysian Airlines : Tel 01 44 51 64 20
A Keke, hébergement : remarquable hôtel avec piscine, massages, divers restaurants de qualité et service impeccable au Tanjung Aru Resort de la chaîne Shangri-La.Site internet : www.shangri-la.com
Guides : Le Petit Futé, Routard et Lonely Planet
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