Décembre 1831 : recommandé par le naturaliste John Stevens Henslow, Charles Darwin, alors âgé de 22 ans, se présente au capitaine du « Beagle », navire de recherche britannique qui part pour une expédition de cinq ans. On lève l'ancre. Darwin amasse un nombre considérable de données. Octobre 1836 : retour au pays. Rien ne va plus pour Charles Darwin. Pendant quarante ans, il est malade : vomissements, douleurs abdominales, maux de tête, accès de fatigue, problèmes cutanés et dépression. Vingt médecins ne parviennent pas à la soigner.
De nombreuses théories - organiques ou psychosomatiques - ont été formulées pour expliquer la mystérieuse maladie de Darwin : empoisonnement à l'arsenic, maladie de Chagas, allergies multiples, hypochondrie. Une nouvelle hypothèse est avancée dans le « Postgraduate Medical Journal » (1) par les Britanniques Anthony Campbell et Stephanie Matthews : « Nous montrons que les symptômes de Darwin cadrent avec une intolérance au lactose. » Vomissements et problèmes intestinaux apparaissaient de deux à trois heures après les repas, le temps nécessaire au lactose pour atteindre le côlon ; l'histoire familiale suggère une prédisposition ; surtout, Darwin se met à aller mieux lorsque, par hasard, il arrête d'absorber du lait et de la crème.
(1) 2005 ; 81 : 248-251.
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