Comme ils l’avaient promis, les sénateurs ont fait entendre une petite musique différente sur le projet de loi de bioéthique. Contrairement à leurs collègues députés, et contre l’avis du gouvernement, ils ont décidé d’autoriser la recherche encadrée sur les embryons humains et les cellules souches embryonnaires, rompant avec la particularité française d’interdiction assortie d’autorisations.
Cette nouvelle disposition a été approuvée par l’ensemble de la gauche sénatoriale alors que la majorité s’est divisée. Autre surprise, les sénateurs ont élargi l’assistance médicale à la procréation à « tous les couples », donc de facto également aux couples de femmes. Cet amendement PS/Verts a été voté de justesse et contre l’avis de Xavier Bertrand qui a estimé que l’indication de l’AMP devait rester « médicale » et non pas devenir?«?sociétale?». Le ministre de la Santé a averti les sénateurs que le gouvernement reviendrait sur ces deux points. En revanche, les sénateurs ont finalement renoncé à lever l’anonymat pour les donneurs de gamètes, ainsi que le souhaitait Xavier Bertrand. Le texte doit à présent être examiné en seconde lecture à l’Assemblée nationale.
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