Nommé à la tête de la Mission Médecine Générale du SML, le Dr Charles-Henry Guez (photo), médecin généraliste à Sainte-Foy les Lyon, a présenté mardi avec deux autres consoeurs, les Drs Nina Quedru et Guilaine Kieffer, les premiers résultats de leurs auditions et de leurs réflexions. « C’est un véritable travail prospectif en faveur de la médecine libérale qu’a réalisé l’équipe, », a tenu à souligner en préambule, le président du syndicat, le Dr Christian Jeambrun. Petit tour d’horizon de ces propositions qui auront vocation à être discuté au cours des négociations conventionnelles.
En premier, lieu la Mission s’est attachée à plancher sur les carences en matière de formation initiale. « L’idée est de redonner envie aux étudiants de s’installer en libéral. C’est fondamental », développe Nina Quedru, qui plaide, logiquement, pour que les carabins découvrent cette forme d’exercice dès les premières années de leur cursus. Sous une double forme. Celle de l’enseignement à la fac qui couvrirait ainsi l’apprentissage de la création d’un cabinet libéral, avec cours de gestion et de compta intégrés.
Mais aussi directement au cabinet des praticiens libéraux. A ce titre, le SML propose de développer « un internat libéral » et de « réinventer la maîtrise de stage au profit de médecins volontaires formateurs. Avec, à la clé une simplification des formalités demandées aux formateurs, et uniformisation de leurs rémunération : 25% d’augmentation pour tout le monde. Une manière de susciter des vocations auprès d’une profession encore réticente à adhérer massivement à la maîtrise de stage « dans sa forme actuelle », estiment les cadres du SML. La preuve, aucun des trois membres de la mission n’est, à ce jour, qualifié comme maître de stage.
Côté conditions d’exercice, le Dr Charles-Henry Guez demande une revalorisation immédiate du C à 25 euros, indexé sur l’inflation, la mise en place de la CCAM clinique dans les deux ans, mais aussi l’extension de l’avenant 20 aux médecins exerçant seuls. On le comprend. Cette option de l’assurance-maladie qui permettait aux généralistes exerçant dans des zones sous-denses de majorer le tarif de leurs consultations, à condition qu’ils se « regroupent », n’a entrainé l’adhésion que d’une cinquantaine de volontaires.
En dernier lieu, la création de zones franches médicales et la création d’une « consultation à haute valeur ajoutée » font aussi partie de cet arsenal de propositions en faveur des conditions d’exercice de la médecine générale libérale. Tout comme le dernier volet sur la Permanence des soins, développé par le Dr Kieffer. En l’occurrence, la revalorisation de l’acte de nuit profonde à 100 euros ; de la régulation libérale à 4C de l’heure en début de nuit, puis à 5 ou 6 C après minuit. Enfin, le SML plaide pour que les généralistes qui participent aux tours de garde au sein d’associations ou de Maison médicale de garde par exemple, puissent y accueillir les internes libéraux de demain. Toutes propositions qui ont donc vocation à être défendues lors des négociations conventionnelles. Dès que ces dernières reprendront bien sûr...
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