Alors que les Français se disent préoccupés par les champs électromagnétiques émis par les téléphones portables, les antennes relais de téléphonie mobile et les lignes à haute tension*, un rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) attire l’attention sur les risques liés aux LED (diodes électroluminescentes).
Les enfants premières cibles
Cette technologie, déjà très employée en électronique (témoins lumineux) et pour différents systèmes d’éclairage (feux de véhicules, de signalisation…), trouve sa place dans les politiques d’économie d’énergie mais, selon le groupe de travail réuni par l’ANSES, la forte proportion de bleu dans la lumière blanche émise par les LED est dangereuse pour les yeux, en particulier des enfants dont le cristallin en développement ne filtre pas suffisamment la lumière. Les effets cumulés de la lumière bleue, néfastes pour la rétine, résultent d’un stress oxydatif cellulaire. D’où les recommandations de l’ANSES « d’éviter d’utiliser ces sources lumineuses dans les lieux fréquentés par les enfants (maternités, crèches, écoles…) et dans les objets dont ils se servent (jouets, consoles de jeu, veilleuses nocturnes…) ». Les effets photochimiques des LED tiennent aussi à leurs très fortes luminances, jusqu’à 1 000 fois plus élevées que les éclairages classiques. Deux autres populations sont plus exposées : les personnes atteintes de maladies oculaires (DMLA, cataracte) et cutanées, prenant des substances photosensibilisantes, et certaines catégories de travailleurs (installateurs éclairagistes, métiers du spectacle…). L’ANSES demande donc de restreindre les LED à un usage professionnel, hormis les LED de risque zéro.
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