"La très forte contagiosité de la rougeole explique pourquoi l’objectif de couverture vaccinale est si élevé (95 %)" a expliqué le Pr Joël Gaudelus (Hôpital Jean Verdier, Bondy). Chez les 13-15 ans, l’objectif est atteint pour la première dose du vaccin ROR selon l’étude Vaccinoscopie 2009. En revanche, la deuxième dose est effectuée chez seulement 85 % des ados « C’est insuffisant pour l’élimination de la rougeole » a estimé le pédiatre. Pour l’hépatite B, la situation est nettement plus préoccupante avec une couverture de seulement 44 % de cette classe d’âge. Globalement, un adolescent sur quatre est à jour de l’ensemble de ses vaccinations, à savoir six doses de DTP, 5 doses de vaccin contre la coqueluche, 3 doses contre l’hépatite B et deux doses de ROR. Si l’adolescence est une période où la prévention en santé a tendance à se relâcher, il ne faut pas perdre d’occasion pour vérifier l’état des vaccinations. « Deux moments sont propices : avant les vacances et à la rentrée lors de la rédaction des certificats pour le sport » a expliqué le Pr Gaudelus en insistant sur l’importance du carnet de santé. Il a rappelé que depuis Octobre 2010, le vaccin ROR est remboursé à 100 % jusqu’à 17 ans.
Expérience positive
Chez les adultes, la vaccination anti-coquelucheuse reste d’actualité. « Les parents sont à l’origine des contaminations dans un cas sur deux » a rappelé le Dr Bertrand Leboucher (Angers). La stratégie de cocooning consistant à vacciner les adultes pour protéger les enfants n’est pas encore passée dans les mœurs. « Seule une maman sur deux déclare avoir été sensibilisée sur la vaccination à l’occasion de la grossesse » a indiqué le spécialiste. La maternité d’Angers a pris le pari de fournir à la sortie une ordonnance de vaccin dTcaPolio aux parents. En 2009, l’expérience a été gagnante puisque 69 % des mères et près de 63 % des pères ont pu être vaccinés, ce qui permet de protéger tôt le nourrisson d’un risque de transmission.
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