Réparation
L'utilisation de ces cellules pourrait permettre, dans les années à venir, des « réparations » sur mesure !
Une cellule souche est une cellule indifférenciée issue de l'embryon, du foetus ou de l'adulte. Elle est capable d'autorenouvellement, elle peut se différencier dans certaines conditions et ainsi donner naissance à des cellules spécialisées constituant les différents tissus. Il est, aujourd'hui, possible d'obtenir des cellules pluripotentes pouvant régénérer n'importe quel organe déficient (Rosenthal 2003).
A l'heure actuelle, en France, l'importation de cellules souches embryonnaires est autorisée. Le Royaume-Uni (2001) et la Belgique (2003) autorisent les recherches sur le clonage thérapeutique et donc la création d'embryons humains clonés, source de cellules souches multipotentes.
Une cellule souche peut renouveler une population cellulaire entière.
Classification
On peut les classer selon leur capacité à engendrer un ou plusieurs types cellulaires :
1) les cellules totipotentes peuvent engendrer tous les tissus de l'organisme, voire participer à la formation d'un être humain entier ;
2) les cellules pluripotentes : cellules souches embryonnaires (ES) issues de la partie interne du blastocyte ou cellules primordiales germinales (cellules EG) ;
3) les cellules souches multipotentes sont à l'origine de plusieurs types de cellules différenciées comme les cellules souches hématopoïétiques de la moelle osseuse ou les cellules souches mésenchymateuses pouvant assurer la formation de chondroblastes ou de myoblastes ou d'adipoblastes ;
4) les cellules souches unipotentes, par exemple, les kératinocytes de la peau qui ne seront, à l'origine, que d'un seul type de cellules différenciées.
Ces cellules peuvent provenir soit d'embryons surnuméraires obtenus lors d'une tentative de FIV, soit à partir d'embryons congelés sans projet parental (en France ces embryons sont détruits après cinq ans), soit à partir d'embryons créés par clonage thérapeutique d'une cellule somatique (Wang et al., 2004).
Thérapie cellulaire
Ces cellules vont servir à la recherche fondamentale sur l'embryogenèse et l'oncogenèse, elles permettent de tester de nouveaux médicaments sur différents types cellulaires.
Elles pourraient dans un avenir proche, permettre le développement de la thérapie cellulaire notamment chez la souris. Déjà, on a montré que des cardiomyocytes développés à partir de cellules souches embryonnaires peuvent coloniser un tissu cardiaque pathologique (Kehat, 2004).
Les maladies pouvant bénéficier de l'usage de ces cellules sont, par exemple, le diabète, la maladie de Parkinson, la dystrophie musculaire de Duchenne de Boulogne, l'infarctus du myocarde, etc.
Les travaux d'une équipe israélienne ont réussi à transplanter chez des porcs souffrant de troubles du rythme, des cardiomyocytes ayant une activité similaire à un pacemaker biologique (Kehat et al., 2004).
Ces techniques pourraient s'appliquer aux recherches thérapeutiques des maladies d'Alzheimer ou d'autres maladies dégénératives.
Mais tout cela nécessite pour les parlementaires français, de complètement « repenser » les lois d'éthique existantes afin de ne pas empêcher les applications générées par ces découvertes.
*Fort-de-France (Martinique), sous la présidence du Pr Charles Sultant et du Pr André Van Steirteghem.
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