QU'IL S'AGISSE de la campagne contre l'excès de cholestérol, de l'apprentissage de la prise en charge de son asthme ou de la prévention de l'ostéoporose, les laboratoires pharmaceutiques se sont emparés depuis quelques années de la santé publique pour communiquer directement avec le patient. Une enquête récente auprès de cinq cents médecins généralistes souligne l'impact important des médias sur leur pratique : l'information incite à consulter plus tôt (pour 61 % des médecins), voire à demander des examens simples et pertinents, comme le dosage du cholestérol sanguin ou la prise de la tension artérielle. Les laboratoires gardent également une bonne image auprès du public, si l'on en croit le baromètre Santé et Médicament piloté par le Leem : 76 % des Français ont une bonne opinion des entreprises du médicament, 78 % pensent qu'elles sont soucieuses d'améliorer la qualité de vie et 69 %, qu'elles sont attentives aux principes d'éthique et de déontologie.
« MSD est particulièrement impliqué dans quatre des cent objectifs de la loi de santé publique : la réduction de la fréquence et de la sévérité des AVC, la réduction de 10 % de l'incidence de la fracture de l'extrémité du col du fémur, la réduction des crises graves d'asthme et la diminution de 5 % du taux de cholestérol », explique Murielle Haïm, directeur des relations extérieures de MSD. Aujourd'hui, les patients réclament de l'information non seulement sur les pathologies, mais aussi sur les médicaments. L'association Asthme et Allergie a mis en place un Numéro Vert pour les patients. « La première cause des appels est en relation avec le traitement : à quoi sert le médicament, quels sont ses effets secondaires... », précise Christine Rolland, directrice d'Asthme et Allergie. Les idées reçues sur les médicaments (« ils font grossir », « ils fatiguent »...) sont très préjudiciables aux traitements des maladies, en particulier chroniques. Le problème est que cette information doit être donnée de manière cohérence entre les différents acteurs : industrie pharmaceutique, professionnels de santé et associations de patients. Par exemple, il y a un manque d'information des praticiens sur l'ostéoporose, estime le Dr Philippe Michel, chirurgien orthopédique et président de l'association Fractosud. « En revanche, nous avons pu constater un retour de la campagne de communication de MSD chez nos patientes », précise-t-il. Gare cependant aux informations court-circuitées.
Conférence de presse MSD à l'occasion du Salon des seniors jeudi 31 mars 2005.
Internet qui parle
Le site www.msd-France.com, destiné au grand public, vient d'intégrer un outil technologique encore peu répandu : la lecture de la page à l'écran par un système de synthèse vocale. Lancé en Suède en 1999, le procédé ReadSpeaker est adopté par de nombreux organismes comme l'Elysée, Sésam-Vitale, le Parlement suédois, la Ville de Stockholm et quelques entreprises privées. Ce service ne nécessite aucune installation de logiciel sur le poste de l'utilisateur.
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