Organismes génétiquement modifiés

Les essais en plein champ se poursuivent

Publié le 10/05/2005
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LE MINISTÈRE de l'Agriculture a délivré onze nouvelles autorisations de tests en plein champ pour des maïs génétiquement modifiés. Les autorisations 2005 ont été délivrées aux sociétés Biogemma, Pioneer Genetique et Meristem, pour des maïs transgéniques qui incorporent des gènes utiles soit à la santé humaine (production d'anticorps utilisés pour traiter certains cancers), soit à la production agricole (résistance à certains herbicides, à des insectes, à un antibiotique, au manque d'eau...).
Ces autorisations porteront à « environ une centaine » le nombre total de parcelles où des OGM seront cultivés en plein champ. Le ministère poursuit ainsi le programme d'essais d'OGM en plein champ en France, malgré l'opposition de certains élus et les commandos de destruction de parcelles organisés par des militants anti-OGM, depuis des mois. Plusieurs syndicats et associations, dont la Confédération paysanne, se baptisent « faucheurs volontaires ». José Bové, l'un des leaders du mouvement, a déclaré que « si les ministres compétents n'instaurent pas un moratoire sur les essais en plein champ dès 2005, les faucheurs volontaires repasseront à l'action le 18 juin ».
Une mission parlementaire sur les OGM avait approuvé en avril les essais en plein champ. Mais elle avait réclamé une « pause » des essais en 2005, le temps de renforcer la législation et de mettre en place un « conseil des biotechnologies ». Le ministre de l'Agriculture, Dominique Bussereau, et celui de la Recherche, François d'Aubert, ont promis de « fixer un cadre national clair » sur les enjeux des OGM et de transposer les directives communautaires applicables.

> S. H.

Source : lequotidiendumedecin.fr: 7746