Les autorités sanitaires japonaises se veulent plutôt rassurantes sur les conséquences sanitaires de l’accident nucléaire de Fukushima consécutif au séisme du 11 mars au nord-est du Japon, et observent que la quantité de radioactivité relâchée dans l'atmosphère a représenté environ un dixième de celle relâchée à Tchernobyl. Mardi, le chef du Centre de Recherche médicales sur les radiations de l'Institut national des Sciences radiologiques du Japon, a confirmé que, selon lui, les contaminations au Cesium 134 et 137 (substances radioactives) provoquées par l'accident de la centrale nucléaire de Fukushima au Japon ont été «bien moindres que pour l'accident de Tchernobyl» en Ukraine en 1986.
S'exprimant lors d'une session spéciale sur l'impact sur la santé de la catastrophe de Fukushima, en marge de la 64ème Assemblée générale de l'Organisation mondiale de la santé, Makoto Akashi a estimé que les conséquences en terme médical de ce désastre seraient également «bien inférieures» à celles de Tchernobyl. «Nous ne pensons pas que les radiations au Japon contribueront à la multiplication des risques de cancer et de leucémie. Mais nous devons étudier de plus près cette question», a-t-il estimé. Il a encore expliqué que le Japon avait «contrôlé énormément de personnes», des travailleurs comme des habitants et que «le niveau (de radiation) n'était pas si élevé que cela.»
«Le nombre de décès dus aux radiations est de zéro pour l'instant», a pour sa part souligné le vice-ministre japonais de la Santé, Kouhei Otsuka, faisant valoir que les autorités japonaises avaient procédé à l'évacuation de quelque 85.000 personnes autour de la centrale. Abondant dans le même sens, Makato Akashi, souligne qu’«aucune victime (de radiations) ne nécessite (actuellement) de traitements médicaux suite à l'accident nucléaire», même s’il reconnait que les travailleurs de la centrale de Fukushima-Daiichi, devront «être surveillés de près».
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