Notre confrère, le Dr Patrice Saudo a très bien résumé le problème rencontré par la médecine aujourd’hui dans son courrier paru dans Le Généraliste n° 2542 en page 3 (« Il y a encore des généralistes heureux »).
En ne sélectionnant que des candidats ultra-performants en sciences exactes et nuls en sciences humaines, leurs choix ultérieurs ne sont que malheureusement que trop prévisibles : peur du relationnel et refuge dans la technique, peur de l'imprévu et refuge dans ce qui est connu, peur de ne pas maîtriser le temps et refuge dans les horaires stricts, peur d'assumer seul et refuge dans les groupes, peur de prendre ses propres responsabilités et refuge dans les décisions collégiales ou multidisciplinaires.
Nous étions dans toutes les instances décisionnaires et maîtres de nos décisions et de notre sort. Eux ne sont nulle part et subissent en pleurant des décisions prises par d'autres : ils sont plus à plaindre qu'à critiquer car on les a laissés s'engager sur certaines voies sans avoir vérifié qu'ils avaient les aptitudes pour prendre ces chemins libéraux.
D'ailleurs, ils n'en veulent pas et se réfugient dans le salariat ou ce qui y ressemble. Une réforme des critères de sélection s'impose d'urgence car toute formation ultérieure est ensuite inutile : on ne transforme pas des bourrins en chevaux de course tandis que des chevaux de course peuvent éventuellement labourer.
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