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Les malades pourront emprunter plus facilement

Publié le 03/02/2011
Fini le parcours du combattant pour obtenir un prêt pour les personnes séropositives, ayant eu un cancer, ou atteintes d’insuffisances cardiaques grave ? A l’avenir, pour toute personne ayant eu des problèmes de santé, il devrait en tout cas être moins difficile de se faire assurer. La nouvelle convention Aeras signée le 1er février à Bercy prévoit notamment que davantage de malades puissent bénéficier du dispositif standard d’assurance décès.

Doucement mais surement, les personnes atteintes d’une maladie grave se rapprochent du droit commun pour contracter une assurance décès à l’occasion d’un prêt. La nouvelle convention Aeras (s’Assurer, Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé) prévoit que désormais, les assureurs étudieront systématiquement la possibilité pour un emprunteur de souscrire une assurance standard, même s'il souffre d'une maladie grave ou en a été atteint. En outre, la convention signée mardi 1er février avec Xavier Bertrand et ses homologues de Bercy, Christine Lagarde et de la Cohésion Sociale, Roselyne Bachelot prévoit une prise en charge étendue des surprimes pour les personnes à revenus modestes ayant eu des problèmes de santé: pour elles, la surprime ne pourra plus dépasser 1,4 point du taux effectif global de l'emprunt contre 1,5 point jusque-là.

Autre avancée de cette nouvelle convention Aeras qui remplace un précédent dispositif qui avait expiré début 2010: à défaut de pouvoir les assurer comme tout le monde, la convention prévoit la création, début septembre, d'un nouveau produit d'assurance de prêt, qui couvrira le décès mais aussi l'invalidité, ce pour toutes les pathologies y compris celle qui touche ou a touché l'emprunteur.

Enfin, les assureurs se sont engagés à prendre en compte les avancées de la médecine. La convention prévoit la création d'un groupe de travail qui réunira les médecins référents des associations et les médecins des assureurs. Le but est pour ce groupe d'aboutir à des diagnostics partagés, notamment en termes de probabilités, les assureurs s'engageant à prendre en compte les résultats.

Paul Bretagne (avec AFP)

Source : lequotidiendumedecin.fr