Les MMG lyonnaises voient rouge

Publié le 03/04/2005

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« Nous invitons MM. Philippe Douste-Blazy et Patrick Pelloux à venir à Lyon voir comment s'organise la permanence des soins : ils verront des libéraux nombreux, engagés, mais qui attendent aussi avec impatience la pérennisation des moyens permettant d'assurer cette permanence des soins », déclare le Dr Robert Zieleskiewick, président de l'association des Maisons médicales de garde de Lyon. « Faute de quoi, ajoute-t-il, bientôt, il n'y aura pas que les urgentistes qui seront en grève, mais également les libéraux. »
Les récentes déclarations du président de l'Amuf, Patrick Pelloux, après celles du ministre de la Santé, sur l'incapacité des libéraux à assumer leurs responsabilités en matière de permanence des soins, ont choqué les différents partenaires des Maisons médicales de Lyon. Sous la houlette de la Ville de Lyon, fortement mobilisée auprès des libéraux pour trouver des solutions à l'engorgement des urgences, ils ont dénoncé l'amalgame fait avec une problématique jugée très parisiano-centrée. « Lyon n'est pas Paris, et Paris n'est pas la France », ont-ils rappelé lors d'un point presse.
Le bilan de fréquentation des MMG lyonnaises « montre l'intérêt de ce service de proximité et fait la preuve que c'est une solution qui mérite d'être étudiée », observe le Dr Zieleskiewick. Les partenaires des maisons mettent l'accent sur les effets très positifs de la régulation mise en place, « même si cela a un coût que nous assumons », ajoute-t-il. Au vu de l'attente dans les services d'urgences hospitaliers, il estime que beaucoup de patients pourraient encore être adressées aux Maisons médicales. Les libéraux lyonnais retournent donc la question à leurs détracteurs : « Les services d'urgences hospitaliers jouent-ils vraiment le jeu du respect des missions de chacun ? »