Les présidents de CME de CHU sont en colère

Publié le 23/03/2011

La Conférence des présidents de communautés médicales d’établissement (CME) de CHU est montée au créneau ce mercredi pour « refuser le démantèlement du service public hospitalier ».

La campagne tarifaire 2011 provoque la colère de la Conférence qui juge avoir été trahie par les pouvoirs publics sur au moins trois points : « Nous assistons, résume le Pr Pierre Coriat qui préside la CME de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris, premier CHU de France, à une diminution de nos ressources [c’est le premier point, NDLR] qui va bloquer toute possibilité de restructuration des CHU [deuxième point] et toute modernisation de l’offre de soins [troisième point]. »

Parce que les tarifs appliqués aux CHU comme à l’ensemble des hôpitaux publics dans le cadre de la T2A (tarification à l’activité) sont en baisse (à l’AP-HP, la diète serait de 3 % en moyenne), parce que les missions d’intérêt général (MIG) ne sont plus financées comme elles le devraient, parce que l’aide à la contractualisation (qui soutient l’investissement en cas de restructuration, de développement de la chirurgie ambulatoire…) s’arrête, les présidents de CME de CHU, qui ont soutenu jusque-là la politique de modernisation de leurs établissements, se disent dupés. « Les règles du jeu ont changé en cours de route », déplore la Conférence dont le président, le Pr Alain Destée observe « un processus de délitement du service public hospitalier ».

 K. P.

Source : lequotidiendumedecin.fr