Les progrès extraordinaires réalisés en imagerie ont totalement transformé notre profession. À chaque nouvelle technique nous avons dû nous adapter, non seulement à la technique elle-même mais également à sa place dans la stratégie thérapeutique. Bien que cet aspect technique soit extrêmement prenant, il n’est qu’un moyen. Aussi avons-nous voulu centrer la 59e édition des Journées Françaises de Radiologie sur ce message : nous ne sommes pas que des techniciens, nous sommes avant tout des médecins.
Dans le contexte général d’une médecine hyperspécialisée, le risque est de perdre de vue le patient dans sa globalité. Le radiologue est désormais un interlocuteur pratiquement incontournable dans la prise en charge du patient, et si la relation radiologue/patient est particulière par rapport aux autres médecins, elle crée du lien. Refusons-les a priori sur une imagerie totalement désincarnée et uniquement axée sur l’acte technique : les radiologues sont des cliniciens, et il n’est pas de bonne clinique sans relation humaine avec le patient.
Nous mettons l’accent sur la bientraitance, un sujet essentiel pour des examens radiologiques qui peuvent être intrusifs ; nous devons apprendre à gérer la douleur et l’anxiété, parfois avec de petits moyens simples qui relèvent du relationnel. Nous sommes conscients de la responsabilité que nous donne le rôle d’annonce. Plusieurs enquêtes récentes montrent que la plupart des patients attendent de nous une information sur leurs résultats, et surtout d’être préparés à ce qui va suivre. Un travail commun s’engage avec les associations de patients, pour nous permettre de parler non plus sur les patients et mais avec les patients.
Présidente de la Société Française de Radiologie.
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