LES MOIS se suivent et commencent à se ressembler : sur les douze derniers mois, les dépenses remboursées par le régime général de l’assurance-maladie ont augmenté de 4 %. Un chiffre en très léger recul par rapport à ceux du mois dernier, qui faisaient apparaître une progression de 4,2 % en rythme annuel.
Pour les dépenses du seul mois de mai 2006, comparées à celles de mai 2005, l’assurance-maladie constate une «forte baisse» des versements d’indemnités journalières (– 5,1 %). Côté remboursement d’honoraires, la hausse est de 2,5 %, chiffre qu’il convient cependant de relativiser, le taux de croissance du mois de mai étant majoré par le versement trimestriel de la rémunération du médecin traitant. L’assurance-maladie précise que, sans l’impact de ce versement trimestriel, le taux de croissance des honoraires ne serait que de 0,5 %. Toujours au même chapitre des dépenses de mai, la hausse du remboursement des prescriptions se monte à 2,3 % (contre 2 % le mois dernier), et les versements aux établissements sanitaires publics baissent de 0,6 %, alors qu’ils étaient en hausse de 4,4 % en avril. L’assurance-maladie explique ce bon chiffre par «le calendrier de versement des différentes enveloppes liées à la tarification à l’activité (T2A) et par le dynamisme important des versements aux hôpitaux en 2005».
Les résultats sont moins glorieux, en revanche, du côté des cliniques privées. Les versements de l’assurance-maladie y ont été en augmentation de 15,1 %, alors que, le mois précédent, la hausse n’avait été, si l’on peut dire, que de 8,2 %. Quant aux établissements médico-sociaux, la hausse des sommes versées en mai par l’assurance-maladie y est de 7,4 % contre 7 % en avril.
Sur les cinq premiers mois de l’année (rapportés à la même période de l’année précédente), le taux de croissance global des soins de ville est qualifié de faible par l’assurance-maladie, avec une hausse de 1,4 %. Un chiffre à rapprocher de celui de l’Ondam (Objectif national des dépenses d’assurance-maladie) pour les soins de ville, fixé pour 2006 à + 0,9 %. Pour la même période des cinq premiers mois de l’année, les indemnités journalières sont en baisse marquée de 3,9 %. Le point noir reste celui des dépenses hospitalières : elles progressent de 11,2 % pour les cliniques privées et de 9,2 % pour les établissements médico-sociaux.
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