UN NOMBRE élevé de femmes et de couples utilisent un moyen de contraception (75 % des femmes déclarent en utiliser un). Cependant, le nombre de grossesses non désirées reste important, comme en atteste le nombre (200 000 environ) d'IVG réalisées chaque année en France (chiffre pour 2002, en quasi-stabilité par rapport à 1990).
Dans un tel contexte, on mesure toute l'importance de la prévention des grossesses non souhaitées.
Le groupe de travail a donc délivré quinze messages clés parmi lesquels on retiendra que l'écart existant entre l'efficacité optimale des méthodes contraceptives observée lors des essais thérapeutiques et leur efficacité en pratique courante constitue un argument fort pour que la femme et le couple soient impliqués dans un choix adapté à leur réalité quotidienne. De la même façon, associer les personnes concernées au choix de leur méthode contraceptive engendre une plus grande satisfaction et une utilisation plus efficace de cette méthode. Ces recommandations soulignent également l'importance de l'accord du partenaire et, le cas échéant, de prendre en compte le couple dans la démarche contraceptive.
La première consultation au cours de laquelle la contraception est abordée devrait, autant que possible, être une consultation spécifiquement dédiée à cette question.
S'il s'agit d'une adolescente, elle sera reçue sans ses parents. L'entretien est confidentiel, même si l'évocation des parents dans la conversation en tête-à-tête reste essentielle. Les méthodes à privilégier chez l'adolescente sont le préservatif masculin et la contraception hormonale, surtout estroprogestative.
Enfin, on rappellera que la littérature souligne la nécessité pour le professionnel de santé d'adapter sa prescription à chaque consultante ; d'étendre le champ de son entretien au-delà de seuls critères médicaux en prenant en compte des déterminants psychologiques, sociologiques ou encore économiques ; d'explorer les motivations de la consultante vis-à-vis de la contraception ; d'accompagner la consultante ou le couple à réfléchir et à choisir la forme de contraception la plus adaptée à sa situation personnelle.
Pour résumer, ces recommandations doivent permettre d'adapter la contraception à la situation personnelle de chaque femme, afin de se rapprocher au maximum de l'efficacité optimale de la méthode prescrite. Elles abordent d'ailleurs, successivement, les méthodes contraceptives disponibles en France, les options contraceptives dans diverses situations particulières, les critères psychosociaux à prendre en compte lors du choix d'une méthode contraceptive, l'accompagnement d'une femme et/ou d'un couple dans le choix d'une méthode contraceptive.
La Haute Autorité de santé a organisé deux autres ateliers sur « Le suivi médical des patients asthmatiques adultes et adolescents » et « Les céphalées chroniques quotidiennes (CCQ) : diagnostic, prise en charge et prévention ».
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