Île-de-France

Les syndicats de Tenon et l’AP-HP négocient un plan de recrutement

Publié le 20/12/2010

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La direction de l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) et les syndicats de l’hôpital Tenon (XXe) ont indiqué samedi 20 novembre avoir tenu la veille une première réunion sur un plan de recrutement de personnels, après plusieurs semaines de fortes tensions. Dans un communiqué, l’AP-HP précise qu’au cours de cette « première réunion de négociations », elle a proposé « un plan de recrutement entre novembre 2010 et mars 2011 de 49 infirmières, 24 aides-soignantes et 4 manipulateurs en électroradiologie ». Pour Patrice Lardeux, délégué CGT, « ces propositions sont insuffisantes, mais les discussions vont se poursuivre. Cette fois-ci, la directrice des ressources humaines de l’AP-HP est venue nous écouter : cela a été un vrai débat et nous sommes maintenant engagés dans de vraies négociations, avec un calendrier et une méthode de travail ». « Nous estimons qu’avec un déficit de dix infirmières par service en moyenne, il faudrait en embaucher le double », a ajouté le syndicaliste, tout en se réjouissant des mesures d’aide envisagées en matière de logement et de places en crèche pour attirer et fidéliser le personnel. « Nous voulons aussi discuter de l’organisation du travail pour arrêter l’hémorragie de personnel », a souhaité M. Lardeux. Quatre nouveaux rendez-vous avec la direction ont été fixés (22 et 25 novembre, 1er et 3 décembre), ainsi que des rencontres avec les équipes des urgences, de la néphrologie dialyse et de cancérologie, des services particulièrement frappés par un manque d’effectif. Une partie des personnels de l’hôpital Tenon est en grève – et réquisitionné – depuis fin septembre pour protester contre un déficit de personnel. Lors d’un week-end début octobre, cette situation avait conduit le service des urgences, débordé, à rediriger des patients vers d’autres établissements de l’Est parisien. Puis début novembre, cinq infirmières, s’estimant « épuisées » et jugeant les effectifs insuffisants pour assurer le bon fonctionnement de leur service, avaient fait valoir leur droit de retrait. À ce sujet, Patrice Lardeux a indiqué que la direction ne les avait finalement pas convoquées individuellement, mais qu’une rencontre collective avait eu lieu avec la directrice des ressources humaines de l’AP-HP. « Chaque partie a pu donner son avis », a-t-il commenté.

AFP