Malgré de longues négociations, le Parlement européen n’est pas parvenu à interdire la commercialisation de viandes originaires d’animaux clonés sur le marché européen. Le Conseil européen (représentant les États membres) s’étant fermement opposé à toute modification de la législation européenne encadrant la viande d’animaux clonés.
Datant de 1997, le règlement européen sur les « nouveaux aliments » autorise notamment la vente de viande issue de la descendance d’animaux clonés. Si l’agence européenne de sécurité des aliments (EFSA) n’a encore démontré aucun risque sanitaire lié à la consommation de telles viandes, le Parlement a souhaité aller dans le sens de l’opinion publique, majoritairement hostile à ce type de produit. En janvier 2008, la Commission européenne avait présenté une proposition visant à mettre à jour la réglementation sur les « nouveaux aliments » (désignant les produits issus de nouveaux procédés technologiques hors OGM, soumis à une législation distincte). Après deux phases de débat et de vote, le Parlement européen et le Conseil ne sont pas parvenus à un accord sur un texte final.
Une période consacrée aux « pourparlers de conciliation » devait nécessairement aboutir à un accord fin mars au risque de voir la législation de 1997 maintenue en l’état. Lundi 28 mars, à l’issue d’une ultime séance de conciliation, Conseil et Parlement européen n’ont pu s’accorder sur une modification de la législation en vigueur du fait de leur opposition sur la question de l’alimentation issue d’animaux clonés. « Malgré une concession majeure des parlementaires européens, prêts à abandonner l’interdiction de mise sur le marché contre un étiquetage des produits alimentaires dérivés d’animaux clonés, les États n’ont pas voulu infléchir leur position », regrette le Parlement.
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