AU 18 OCTOBRE 2006, la fonction publique d’Etat n’employait que 3,69 % de personnes handicapées, alors que le seuil obligatoire fixé par le législateur est de 6 %. Cet état des lieux, après dix années d’application de la loi du 10 juillet 1987, ressort du rapport du député UMP Gérard Charpion, élaboré dans le cadre de la loi de Finances 2007. Les services du Premier ministre sont bons derniers, avec 1,43 % de handicapés. L’Assistance publique (1,87 %), la Justice (1,93 %) et l’Education nationale (3,17 %) font à peine mieux. A l’inverse, trois administrations se distinguent dans le bon sens : le ministère de Jean-Louis Borloo, avec 7,36 %, les Monnaies et médailles (6,21 %) et la Santé (6,05 %). Au total, on compte 156 552 handicapés pour 4,24 millions de salariés.
Depuis 2005, l’Etat est pourtant contraint de verser une contribution financière au Fonds pour l’insertion des personnes handicapées dans la fonction publique, en cas de non-respect du taux de 6 %, comme le secteur privé, dont les contrevenants sont redevables d’une pénalité à l’Agefiph (fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées).
La formation manque de crédits.
Toutes branches confondues, le travail des handicapés est en légère progression, même si le taux de chômage reste élevé, à 17 %, contre 8,8 % pour l’ensemble de la population. L’année dernière, 680 000 personnes handicapées avaient un travail, contre 650 000 en 2004, annonce le ministère de Jean-Louis Borloo, à la veille de la 10e Semaine pour l’emploi organisée du 13 au 19 novembre par l’Association pour l’insertion sociale et professionnelle des personnes handicapées (Adapt). L’Agefiph recommande, pour sa part, toujours plus de formation «pour accéder à un niveau de compétence souhaité».
La majoration de la pénalité des sociétés qui n’atteignent pas les 6 %, prévue dans la loi du 11 février 2005, pourrait aider à cet effort. Sur 100 000 entreprises de plus de 20 salariés, plus de la moitié accueille 6 % de salariés handicapés et 23 % aucun. Pour l’heure, le taux moyen d’embauche d’accidentés de la vie dans le privé est de 4,38 %, à opposer aux 3,69 % de la fonction publique d’Etat.
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