Selon une étude menée par Cécile Chevrier (INSERM, Université de Rennes), qui a suivi une cohorte de femmes enceintes de 2002 à 2006 en Bretagne, l’exposition environnementale des femmes enceintes à l’atrazine augmente le risque d’effets indésirables sur le fœtus.
Grâce à un prélèvement d’urine effectué avant la 19e semaine de grossesse, les chercheurs de l’équipe ont pu constituer un groupe de femmes ayant été exposé à l’atrazine (herbicide interdit depuis 2003), probablement par l’eau de boisson. Ils ont ensuite cherché la conséquence de cette exposition sur le risque de malformation ou de défaut de naissance sur les nouveau-nés. Il apparaît que les femmes ayant des traces d’atrazine ou d’un de ses métabolites dans les urines avaient 50 % de risque supplémentaire d’avoir un enfant ayant un faible poids à la naissance et 70 % de risque supplémentaire d’avoir un enfant ayant une faible circonférence crânienne à la naissance (étude disponible sur dx.doi.org/10.1289/ehp.1002775). François Veillerette, porte-parole du Mouvement pour les droits et le respect des générations futures (MDRGF), estime que cette étude montre « clairement que des doses très faibles d’un herbicide perturbateur endocrinien peuvent avoir des effets dommageables sur le développement du fœtus et donc sur le futur état de santé de l’enfant ».
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