Une alimentation normale et variée est une première action préventive pour une bonne santé vasculaire. Déjà, le rapport oméga-6/oméga-3 devrait idéalement se situer entre 1/1 et 4/1, alors qu’il est plutôt de 10/1 à 30/1 dans l'alimentation occidentale. La consommation de 300 g de poisson gras deux fois par semaine et une cuillère à soupe d’huile de colza par jour, permettrait d’en approcher. Ensuite, il faut savoir que les fruits sont plus intéressants que les légumes pour diminuer le risque cardio-vasculaire, par leur teneur en fibres solubles (effet hypoglycémiant et hypotenseur), en potassium (effet hypotenseur), et en anti-oxydants naturels. Côté boisson, « le vin à faible dose (1 à 2 verres par jour) pourrait avoir un effet protecteur en diminuant de 30 à 35 % le risque d’infarctus », avance le Dr Jacques Fricker (Hôpital Bichat, Paris). L’eau, consommée toutes les deux heures, réduit du fait de l’hémodilution le risque d’infarctus de 30 %. Plus récemment, le rôle de la carence en vitamine D a été souligné dans la survenue de troubles cardio-vasculaires. « Un apport journalier de 15 à 20 µg chez l’adulte, par la consommation de poissons gras et de jaune d’œuf et le supplément éventuel d’une dose de 100.000 UI au milieu de l’automne et de l’hiver suffiraient à éviter ce risque, sans craindre le surdosage » poursuit Jacques Fricker. Le sport préserve lui aussi les vaisseaux : Une étude menée chez des sujets âgés de 60 ans environ montre que la pratique d’1 heure de marche cinq jours par semaine pendant 3 mois réduisait la contraction des vaisseaux sanguins, dont la contractilité était alors comparable à celle de sujets âgés de 20 ans. Une autre étude a montré que l’activité physique modérée diminuait le risque d’infarctus du myocarde de plus de 30%.
Lutte anti-tabac
Enfin, le tabagisme est bien plus terrible qu’on ne le croit pour nos vaisseaux. Parmi les 5 millions de décès qu’on lui attribue chaque année dans le monde, on compte deux fois plus de décès par accident cardiovasculaire que par cancer du poumon. A lui seul, le tabagisme explique 40% des décès par maladie cardiovasculaire des hommes de 30 à 69 ans. Et arrêter de fumer réduit d’au moins 50% le risque relatif d’être victime d’un infarctus du myocarde.
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